Devant eux, dit-il, le feu dévorera et après eux la flamme brûlera. Il veut dire que la vengeance de Dieu serait telle qu'elle consumerait tout le peuple: car Dieu a commencé de diverses manières à châtier le peuple, mais, comme nous l'avons vu, sans aucun avantage. Le Prophète dit alors ici que le dernier coup restait, et que le Seigneur détruirait entièrement des hommes si réfractaires, et qu'il ne pouvait jusqu'à présent restituer à un esprit sain par des punitions modérées. Car il les avait dans une certaine mesure épargnés, bien qu'il les ait traités durement et sévèrement, et leur ait donné le temps de se repentir. Par conséquent, lorsque le Prophète a vu qu'ils étaient totalement irrécupérables, il a dit qu'il ne restait plus qu'à ce que le Seigneur les consume immédiatement.

Il ajoute: En tant que jardin d'Eden, la terre est devant eux, et après eux, c'est la terre de solitude; et donc ( et aussi ) il n'y aura pas d'échappatoire . Ici, le Prophète avertit les Juifs que s'ils habitaient un pays des plus agréables et particulièrement fécond, il n'y avait aucune raison pour eux de se flatter, car Dieu pouvait transformer les terres les plus belles en un désert. Il compare donc la Judée au jardin d'Eden ou au Paradis. Mais tel était aussi l'état de Sodome, comme le montre Moïse. À quoi servaient les Sodomites qu'ils habitaient comme au Paradis, qu'ils habitaient une terre riche et fertile, et se croyaient nourris comme au sein de Dieu? Ainsi aussi maintenant le Prophète dit: «Bien que la terre soit comme le Paradis, quand l'ennemi la traversera, un gaspillage universel suivra, une dispersion suivra partout, il n'y aura pas de culture, pas d'agréable, pas d'apparence de terre habitée. , car l'ennemi détruira tout ». Son dessein était d'empêcher les Juifs, en se confiant dans la bénédiction de Dieu, dont ils avaient fait l'expérience jusque-là, de ne pas tenir compte à l'avenir de sa vengeance; car sa colère consommerait et dévorerait en un instant toute la fécondité que la terre possédait jusqu'alors. Tel est le sens. Il conclut donc qu'il n'y aurait pas d'échappatoire à ces ennemis, les Assyriens, car ils viendraient armés d'un ordre de réduire à néant la terre entière.

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