14. Et les hommes ont pris leurs victuailles, etc. Certains commentateurs ont ici recours à les fictions insipides qu'ils mangeaient le pain, pour vérifier d'après le goût s'il était rassis par l'âge, ou qu'ils confirmaient l'alliance par une fête. Les mots sont plutôt, à mon avis, une censure indirecte de leur crédulité excessive d'avoir, pour de légères raisons, acquiescé à un récit fabuleux, et de s'être contenté du pain, sans considérer que la fiction était dénuée de couleur. Et, certainement, si leurs sens n'avaient pas été émoussés, beaucoup de choses se seraient instantanément produites pour réfuter les Gabaonites. (84) Mais comme il arrive parfois, que les yeux les plus perçants soient éblouis par un spectacle vide, ils sont plus sévèrement condamnés pour ne pas avoir constaté le plaisir de Dieu. Le remède était à portée de main, s'ils n'avaient rien tenté sans consulter l'oracle. C'était une question qui méritait une enquête approfondie, et c'était donc un signe de négligence grossière, quand un prêtre était prêt à chercher une réponse de Dieu, au moyen de Urim et Thummim, pour décider imprudemment dans un cas obscur, comme s'ils n'avaient aucun moyen d'obtenir des conseils. Leur imprudence était le moins excusable, d'être combiné avec une telle négligence couchée de la grâce de Dieu.

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