Un catalogue de nombreuses calamités est maintenant donné par le Prophète, et comme je vous l’ai rappelé, à cette fin, afin qu’il puisse obtenir la faveur de Dieu pour lui-même et pour le peuple tout entier. Ce n’était en aucun cas une chose raisonnable que l’héritage du peuple élu soit donné aux étrangers; car nous savons que la terre avait été promise à Abraham quatre cents ans avant que ses enfants ne la possèdent; nous savons que cette promesse avait été souvent répétée: "Cette terre vous sera héritée." Car, bien que Dieu ait soutenu toutes les nations, il était néanmoins heureux de prendre un soin particulier de son peuple. Bref, aucune terre n'a jamais été donnée aux hommes d'une manière aussi singulière que la terre de Canaan à la postérité d'Abraham. Comme, alors, cet héritage avait été pendant tant d'années possédé par le peuple élu, Jérémie ne se plaint pas sans raison d'avoir été remis à des extraterrestres.

Dans la deuxième clause, il répète la même chose; mais il montre que les Juifs n'avaient pas seulement été dépouillés de leurs champs, mais avaient été chassés de leurs maisons, chose plus douloureuse et honteuse. Car il arrive parfois que lorsque l'on perd sa ferme, ses champs et ses vignes, sa maison lui reste intacte; mais le Prophète amplifie ici la misère de sa propre nation, qu'ils ont non seulement été privés de leurs champs et de leurs possessions, mais qu'ils ont également été expulsés de leurs propres maisons et que d'autres en ont eu la possession. Car c'est un spectacle réputé affectant même parmi les païens, lorsqu'un indigne de tout honneur succède à la place d'un autre éminent en richesse et en dignité. Bien connus sont ces mots, -

O maison d'Aucus! Comment gouverné par un maître inégal! (223)

Tandis que Tarquin avait réussi et pris possession du royaume, le poète païen dit avec réprimande que la maison d'Ancus était passée à ceux qui étaient d'abord des exilés et des fugitifs, mais qui devinrent par la suite des tyrans fiers et cruels. Donc aussi à cet endroit, Jérémie dit que les étrangers habitaient dans les maisons du peuple. Ça suit, -

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