39. Et si ton frère . Il va maintenant plus loin, i e . , celui qui a acheté son frère doit le traiter avec humanité, et pas autrement qu'un domestique à gages. Nous avons vu, en effet, juste au-dessus, que le travail d'un esclave est estimé à deux fois plus, car l'humanité de son maître n'ira jamais jusqu'à se livrer ou épargner son esclave comme s'il était un mercenaire. Ce n'est donc pas sans raison que Dieu met une contrainte sur cette règle, dont l'expérience montre qu'elle a souvent été tyrannique. Pourtant, il ne prescrit pas plus que les philosophes païens, (150) à savoir, que les maîtres doivent traiter leurs esclaves comme des serviteurs à gages. Et ce principe de justice doit prévaloir envers tous sans exception; mais comme il était difficile de prescrire la même règle concernant les étrangers que celle concernant leurs frères, une loi spéciale est promulguée, afin qu'au moins qu'ils fassent preuve de modération envers leurs frères, avec qui ils avaient un héritage et une condition communs. Première:. par conséquent, il est prévu que les esclaves hébreux ne doivent pas être traités durement et avec mépris comme des captifs ( mancipia ;) et ensuite que leur esclavage prend fin l'année du jubilé. Mais ici se pose la question, puisque leur liberté leur était auparavant accordée dans la septième année, pourquoi est-elle maintenant reportée à la cinquantième? Certains surmontent la difficulté en supposant que (151) si le jubilé a eu lieu pendant les six années, ils doivent alors être libérés, bien qu'ils n'aient pas terminé le tout terme; mais c'est une conjecture trop forcée. L’opinion qui m’approuve le plus est que le mot יבל, yobel , est étendu pour signifier tous les sept ans, ou, en tout cas, cette modération à l'égard de ces esclaves est spécialement prescrite aux plus exposés à la violence et à d'autres traitements préjudiciables. Car ils n'auraient pas osé opprimer à volonté leurs esclaves, qui devaient bientôt être libres; mais ceux qui, en s'ennuyant les oreilles, s'étaient soumis à la plus longue période de l'esclavage, auraient été plus outrageusement harcelés, à moins que Dieu ne se soit interposé. Et j'adopte volontiers cette opinion, que si leur esclavage a duré jusqu'au jubilé, leurs maîtres devaient les traiter avec modération et humanité. Cela aussi est confirmé par ce qui suit immédiatement, où il est enjoint de libérer les enfants avec leurs pères, ce qui n’a pas eu lieu la septième année.

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