4. Ou si une âme jure. Le Golfe est également attribué à l'erreur et à l'ignorance, lorsqu'une personne fait inconsidérément ce qu'elle a promis de ne pas faire; car le serment n'est pas dans ce cas violé, ce qui serait criminel; (267) mais dans cette insouciance même, il y a assez de mal, car une religion saine renouvellerait le souvenir du vœu. Par conséquent, là où aucune anxiété (de l'accomplir) n'est manifestée, il n'y a pas de désir sérieux de le faire. Mais ce commandement était nécessaire, car il pouvait souvent arriver que des hommes qui avaient promis leur foi en un vœu et l'avaient brisé sans réfléchir, se jugeraient libérés de tout, et se livreraient à l'avenir à l'indulgence, alors que à un tel degré de libertinage, s'endurcissent de plus en plus, jusqu'à ce qu'ils se débarrassent enfin de toute révérence pour Dieu. Dieu aurait donc tenu fidèlement les vœux, de peur que ceux qui les méprisaient ne se précipitent ainsi dans l'impiété. Si donc quelqu'un avait brisé la foi sans réfléchir, il lui est ordonné de faire l'expiation à Dieu; non pas à cause de sa légèreté, comme certains le pensent, comme s'il avait promis imprudemment ce qu'il ne pourrait pas, mais à cause de sa négligence, parce qu'il n'avait pas fait preuve de diligence pour se souvenir du vœu au moment approprié. Or, si les papistes arrachent bêtement ce texte à leur coutume, pour établir l'obligation de toutes sortes de vœux, leur réfutation est facile; c'est-à-dire que Dieu exige cette fermeté uniquement en ce qui concerne les vœux légitimes dûment prononcés. Nous avons déjà compris à partir de l'enseignement de Moïse, quelle est la règle de la pieuse promesse; d'où nous rassemblons, que ceux qui profanent le nom de Dieu ne doivent en aucun cas être gardés; car si nous entreprenons de faire le mal, l'obstination y est doublement mauvaise. Dans ce passage, par conséquent, «faire le mal», ce n'est pas accomplir une action inappropriée, mais entreprendre quelque chose qui autrement serait désagréable et pénible pour la chair; comme pour diminuer les dépenses domestiques, ou pour se priver de luxe, ou pour se prononcer sur l’abstinence de quelque chose qui nous plairait ou nous profiterait.

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