Luc 12:5 . Oui, je vous le dis, craignez-le Il s'agit d'une répétition catégorique (596) de la déclaration. Christ doit être considéré comme disant que lorsque nous cédons à la crainte des hommes, nous ne prêtons aucun respect à Dieu; et que si au contraire nous craignons Dieu, nous avons une victoire facile entre nos mains, de sorte qu'aucun effort des hommes ne nous éloignera de notre devoir. L'expérience de chaque époque montre la grande nécessité de cette exhortation aux ministres du Christ, et de même à tous les croyants en général: car il n'y a jamais eu de période où les hommes ne se sont pas soulevés avec fureur contre Dieu et n'ont pas essayé de submerger l'Évangile. (597) Tous ne sont pas armés en effet d'un pouvoir égal pour soutenir aux croyants la peur de la mort, mais le plus grand nombre est animé par cette férocité sauvage, qui découvre lui-même dès qu'une opportunité se présente. Fréquemment aussi, Satan met en avant des géants, en présence desquels les serviteurs du Christ tomberaient sans vie, si ce n'était que cette doctrine les fortifie pour maintenir une persévérance inébranlable.

Les deux clauses étant très étroitement liées l'une à l'autre, c'est un point de vue incorrect que certaines personnes peu habiles adoptent, en lisant séparément cette clause, Ne les craignez pas Pour le Christ, (comme nous l'avons déjà dit,) pour guérir cette méchante peur des hommes, qui nous éloigne du droit chemin contraste avec elle une peur pieuse et sainte de Dieu: autrement il ne s'ensuivrait pas que, si nous craignons Dieu, qui est le Seigneur du corps et de l'âme, nous n'avons aucune raison de craindre les hommes, dont la puissance ne va pas plus loin que le corps. En ce qui concerne l'affirmation selon laquelle les hommes ont le pouvoir de tuer le corps, Christ l'a fait par voie de concession. Dieu permet aux hommes méchants de jouir d'un tel degré de liberté, qu'ils sont gonflés de confiance en leur propre pouvoir, imaginent qu'ils peuvent tenter n'importe quoi, et même réussir à terrifier les esprits faibles, comme s'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Or, l'imagination fière des hommes méchants, comme si la vie des pieux était mise à leur disposition, est totalement infondée: car Dieu les maintient dans des limites et retient, chaque fois que cela lui plaît, la cruauté et la violence de leurs attaques. Et pourtant, on dit qu'ils ont le pouvoir de tuer avec sa permission, car il leur permet souvent de se livrer à leur rage cruelle. En outre, le discours de notre Seigneur se compose de deux parties. Premièrement, afin de nous instruire à supporter avec calme la perte de la vie corporelle, il nous invite à contempler à la fois la vie éternelle et la mort éternelle, puis arrive progressivement à ce point, que la protection de notre vie est entre les mains de Dieu.

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