15. C'est vous qui vous justifiez devant les hommes. Nous voyons que le Christ ne cède pas à leur conduite dédaigneuse, mais maintient constamment l'autorité de sa doctrine en opposition à leur moquerie; et il est du devoir de tous les ministres de l'Évangile de suivre la même voie, en rencontrant les méprisants impies avec le terrible jugement de Dieu. Il déclare que l'hypocrisie, avec laquelle ils trompent les yeux des hommes, ne leur sera d'aucune utilité au siège du jugement de Dieu. Ils ne voulaient pas qu'on pense que leurs moqueries étaient destinées à défendre leur convoitise. Mais le Christ affirme que ce venin jaillit d'un ulcère dissimulé; tout comme si l'on disait aux prélats à onglet de notre temps, que leur hostilité à l'Évangile provient de la sévérité avec laquelle il attaque leurs vices cachés.

Mais Dieu connaît votre cœur. Il dit qu'ils estiment assez qu'ils semblent bons aux yeux des hommes, et s'ils peuvent se vanter d'une prétendue sainteté; mais que Dieu, qui connaît les cœurs, connaît bien les vices qu'ils dissimulent à la vue du monde. Et ici nous devons veiller à la distinction entre les jugements de Dieu et les jugements des hommes; car les hommes accordent leur approbation aux apparences extérieures, mais au siège du jugement de Dieu, rien n'est approuvé sauf un cœur droit. On ajoute une observation frappante:

Ce qui est hautement estimé par les hommes, c'est l'abomination aux yeux de Dieu. Non pas que Dieu rejette ces vertus dont Il a gravé l'approbation dans le cœur des hommes; mais que Dieu déteste tout ce que les hommes sont disposés, de leur propre chef, à applaudir. Par conséquent, il est évident sous quelle lumière nous devons considérer tous les prétendus actes d'adoration que le monde invente selon sa propre fantaisie. A quel point ils peuvent plaire à leurs inventeurs, le Christ déclare qu'ils ne sont pas seulement vains et sans valeur, mais qu'ils sont même détestables.

Continue après la publicité
Continue après la publicité