16. Donnez-leur quelque chose à manger. Puisqu'une exposition plus complète de ce miracle se trouvera au sixième chapitre de l'Évangile de Jean, au lieu de déranger mes lecteurs avec une répétition de ce que j'ai dit, je préfère les envoyer à cette exposition; mais plutôt que de passer entièrement sur ce passage, j'offrirai une brève récapitulation. Jusque-là, le Christ avait accordé toute son attention à nourrir les âmes, mais maintenant il inclut dans ses devoirs de berger le soin même de leur corps. Et de cette façon, il confirme sa propre parole, que pour ceux qui

cherchez le royaume de Dieu et sa justice,
toutes les autres choses seront ajoutées, (
Matthieu 6:33.)

Nous n'avons pas le droit, en effet, de nous attendre à ce que le Christ suive toujours cette méthode pour fournir de la nourriture aux affamés et aux assoiffés; mais il est certain qu'il ne permettra jamais à son propre peuple de vouloir les nécessités de la vie, mais tendra la main du ciel, chaque fois qu'il le verra nécessaire pour subvenir à ses besoins. Ceux qui souhaitent avoir le Christ pour pourvoyeur doivent d'abord apprendre à ne pas aspirer au luxe raffiné, mais à se contenter du pain d'orge.

Le Christ a ordonné que les gens s'assoient en compagnie; et il l'a fait, d'abord, que par cet arrangement des rangs, le miracle soit plus manifeste; deuxièmement, afin que le nombre des hommes puisse être plus facilement établi, et que, pendant qu'ils se regardaient, ils pouvaient à leur tour témoigner de cette faveur céleste. Troisièmement, voyant que ses disciples étaient inquiets, il entendait juger leur obéissance en leur donnant une injonction qui, à première vue, paraissait absurde; car, comme aucune provision n'était à portée de main, il y avait lieu de se demander pourquoi Christ faisait des arrangements qui ressemblaient à une fête. Dans le même but est ce qui suit, que il leur a donné les pains, afin que dans leurs mains l'augmentation étonnante puisse avoir lieu, et qu'ils puissent ainsi être les ministres de la puissance divine du Christ; car, comme s'il était de peu d'importance qu'ils soient des témoins oculaires, Christ décida que son pouvoir devait être manipulé par eux. (378) Deux cents pence, selon le calcul de Budaeus, valent une trentaine -quatre livres français; (379) et ainsi, lorsque les disciples parlent de ce qui leur suffit, l'un d'eux peut prendre un peu, ils calculent au rythme d'un cent pour chaque individu. Formant une estimation si élevée de la somme d'argent qui serait nécessaire pour acheter du pain à peine suffisant pour en procurer un morceau au peuple, ils ont droit à de nombreux éloges pour leur obéissance, lorsqu'ils se conforment implicitement au commandement du Christ, et partent le résultat à sa disposition.

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