Cette conclusion montre quel est l'objet de la parabole, lorsque le Christ préfère aux scribes et aux prêtres ceux qui étaient généralement considérés comme infâmes et tenus en détestation; car il démasque ces hypocrites, (33) afin qu'ils ne puissent plus se vanter d'être les ministres de Dieu, ou avoir un prétendu zèle pour la piété. Bien que leur ambition, leur orgueil, leur cruauté et leur avarice fussent connues de tous, ils voulaient être considérés comme des personnes tout à fait différentes. Et quand, il y a peu de temps, ils ont attaqué le Christ, ils ont faussement allégué qu'ils étaient inquiets au sujet de l'ordre de l'Église, comme s'ils étaient ses fidèles et honnêtes gardiens. Puisqu'ils tentent de pratiquer une telle imposition grossière sur Dieu et les hommes, le Christ réprimande leur impudence en montrant qu'ils étaient à la plus grande distance possible de ce qu'ils se vantaient, et étaient si loin de mériter cette élévation avec laquelle ils se flattaient, qu'ils se classaient au-dessous. les publicains et les prostituées Car quant à la profession qu’ils ont faite d’être éminents dans l’observation du culte de Dieu et d’être des zélotes de la Loi, le Christ leur dit c'est comme si un fils promettait, en paroles, l'obéissance à son père, mais ensuite pour le tromper. (34) En ce qui concerne les publicains et les prostituées, il n'excuse pas leur vices, mais compare leur vie dissolue à l'obstination d'un fils rebelle et débauché , qui, dans un premier temps, rejette l'autorité de son père; mais montre qu'ils sont bien préférables aux scribes et pharisiens à cet égard, qu'ils ne continuent pas jusqu'au bout dans leurs vices, mais, au contraire, se soumettent doucement et docilement au joug qu'ils avaient farouchement rejeté. Nous percevons maintenant le dessein du Christ. Non seulement il reproche aux prêtres et aux scribes de s'opposer obstinément à Dieu, et de ne pas se repentir, bien que si souvent réprimandé, mais il les prive de l'honneur dont ils n'étaient pas dignes, parce que leur impiété était pire que la lascivité des les prostituées.

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