21 Car il y aura alors une grande tribulation. Luc dit aussi, qu'il y aura jours de vengeance et de colère contre ce peuple, afin que tout ce qui est écrit s'accomplisse. Car puisque le peuple, par une méchanceté obstinée, avait alors rompu l'alliance de Dieu, il était normal que des changements alarmants aient lieu , par lequel la terre elle-même et l'air seraient secoués. Il est vrai, en effet, que le fléau le plus destructeur infligé aux Juifs était que la lumière de la doctrine céleste s'éteignait parmi eux et qu'ils étaient rejetés par Dieu; mais ils étaient contraints - comme la grande dureté de leur cœur exigeait qu'ils soient contraints - de ressentir le mal de leur rejet par des châtiments aigus et sévères. Or, la véritable cause d'un châtiment si terrible était que la méchanceté désespérée de cette nation avait atteint son paroxysme. Car non seulement ils avaient méprisé avec hauteur, mais même rejeté avec dédain le médicament qui était apporté pour leurs maladies; et, ce qui était pire, comme des personnes folles ou possédées par le diable, elles infligeaient leur cruauté au médecin lui-même. (147) Puisque le Seigneur a exécuté sa vengeance sur ces hommes pour leur mépris invétéré de l'Évangile, accompagné d'une rage incorrigible, que leur châtiment soit toujours devant nos yeux; et apprenons de lui qu'aucune offense n'est plus odieuse aux yeux de Dieu que l'obstination à mépriser sa grâce. Mais bien que tous ceux qui méprisent de la même manière l'Évangile recevront le même châtiment, Dieu résolut de faire une démonstration très extraordinaire dans le cas des Juifs, afin que la venue du Christ puisse être considérée par la postérité avec plus d'admiration et de respect. Car aucun mot ne peut exprimer la bassesse de leur criminalité en mettant à mort le Fils de Dieu, qui leur avait été envoyé comme l'Auteur de la vie. Ayant commis cet exécrable sacrilège, ils n'ont cessé d'encourir la culpabilité d'un crime après l'autre, et ainsi de s'attirer sur eux tous les terrains de destruction totale. Et, par conséquent, le Christ déclare que jamais après il n'y aura une telle tribulation dans le monde; car, de même que le rejet du Christ, considéré en lui-même, et surtout comme accompagné de tant de circonstances détestables d'obstination et d'ingratitude, était digne d'aversion au-dessus de tous les péchés commis mal à tous les âges, de même il était convenable que, dans la sévérité de punition avec laquelle il a été visité, il doit aller au-delà de tous les autres.

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