48. Mais si ce méchant serviteur dira dans son cœur. Par ces mots, le Christ souligne brièvement la source de cette insouciance qui rampe sur les serviteurs méchants. C'est parce qu'ils se fient à un délai plus long, et donc de leur propre gré s'engagent dans les ténèbres. Ils s'imaginent que le jour où ils doivent rendre compte ne viendra jamais; et, sous prétexte de l’absence du Christ, ils se promettent qu’ils resteront impunis. Car il est impossible mais que l'attente de lui, quand elle vient à l'esprit de notre esprit, secoue le sommeil, et plus encore, qu'elle nous empêche d'être emportés par une sensualité méchante. Aucune excitation d'exhortation ne peut donc être plus puissante ou plus efficace que de nous représenter ce tribunal rigide auquel nul homme ne pourra échapper. Pour que chacun de nous prenne soin de s'acquitter sérieusement de son devoir et de se maintenir strictement et modestement dans ses propres limites, rendons constamment nos esprits familiers avec la pensée de cette dernière et soudaine venue du Seigneur, dont la négligence conduit le réprouver de se livrer à la méchanceté.

En même temps, le Christ jette un coup d'œil passager sur la facilité avec laquelle l'insolence grandit, quand un homme a une fois secoué la bride et s'est livré au péché. Car le Christ ne représente pas pour nous un serviteur qui est simplement dissolu et sans valeur, mais celui qui se lève d'une manière scandaleuse pour déranger toute la maison, qui abuse méchamment du pouvoir qui lui est confié, exerce la cruauté sur ses compagnons de service et gaspille dépense la propriété de son maître, qu'il traite avec le ridicule ouvert. Enfin, pour exciter la terreur, il ajoute le châtiment, qui n'a pas de degré ordinaire; car une punition sévère est due à une telle méchanceté sans bornes.

Continue après la publicité
Continue après la publicité