70. Mais il a nié avant eux tous. Cette circonstance aggrave la criminalité de Pierre, qui, en niant son Maître, ne redoutait même pas une multitude de témoins. (236) Et l'Esprit entendait expressément dire ceci, que même la présence des hommes puisse nous inciter à tenir fermement la confession de la foi. Car si nous renions le Christ devant les faibles, ils sont ébranlés par notre exemple et cèdent; et ainsi nous détruisons autant d'âmes que possible; mais si, en présence de ceux qui méprisent mal Dieu et s'opposent à l'Évangile, nous refusons au Christ le témoignage qui lui est dû, nous exposons son nom sacré au ridicule de tous. En bref, comme une confession audacieuse et ouverte édifie tous les pieux, (237) et fait honte aux incroyants, ainsi l'apostasie entraîne avec elle la ruine publique de la foi dans l'Église, et le reproche de la saine doctrine. Plus un homme est éminent, par conséquent, il doit être plus prudent d'être sur ses gardes; car son élévation l'empêche d'en tomber sans faire plus de mal.

Je ne sais pas ce que tu dis. La forme du déni, qui est ici posée, montre suffisamment que les misérables sophistes, qui tentent de s'échapper par des expressions ambiguës, qu'ils se tournent vers un. divers sens, quand ils sont appelés à rendre compte de leur foi, ne gagnent rien à leur dextérité dans la fraude. Pierre ne nie absolument pas toute la doctrine de l'Evangile; il nie qu'il connaissait l'homme; mais, parce que dans la personne du Christ, il enterre indirectement la lumière de la rédemption promise, il est accusé de trahison basse et honteuse. Mais récemment, il avait entendu de la bouche du Seigneur, que la confession de la foi est un sacrifice agréable à Dieu; et donc un mode de nier, qui refuse à Dieu son culte légitime, et au Christ l'honneur qui lui est dû, n'admet aucune excuse. Prenons donc:, que dès que nous nous éloignons d'une profession claire et sincère du Christ, nous le privons du témoignage auquel il a légitimement droit.

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