19. Alors qu'il était assis sur le siège du jugement. Bien que les pensées qui avaient traversé l'esprit de la femme de Pilate pendant la journée puissent être la cause de son rêve, il ne fait aucun doute qu'elle a souffert ces tourments, non pas d'une manière naturelle (comme il nous arrive chaque jour), mais par une extraordinaire inspiration de Dieu. On a souvent supposé que le diable avait agité cette femme pour retarder la rédemption de l'humanité; ce qui est au plus haut degré improbable, puisque c'est lui qui a excité et enflammé, à un tel degré, les prêtres et les scribes à mettre le Christ à mort. Nous devons conclure, au contraire, que Dieu le Père a pris de nombreuses méthodes pour attester l'innocence du Christ, afin qu'il puisse évidemment apparaître qu'il a souffert la mort dans la chambre des autres, c'est-à-dire dans notre chambre. Dieu avait l'intention que Pilate l'acquitte si fréquemment de sa propre bouche avant de le condamner, afin que dans sa condamnation imméritée la vraie satisfaction de nos péchés puisse être plus brillamment affichée. Matthieu le mentionne expressément, afin que nul ne puisse s'étonner de l'extrême sollicitude de Pilate, lorsqu'il débat avec le peuple, au milieu d'un tumulte, dans le but de sauver la vie d'un homme qu'il méprisait. Et, en effet, par les terreurs que sa femme avait endurées pendant la nuit, Dieu le contraignit à défendre l'innocence de son propre Fils; non pas pour le sauver de la mort, mais seulement pour lui montrer que, dans la chambre des autres, il a enduré ce châtiment qu'il n'avait pas mérité. Quant aux rêves, qui servent le but des visions, nous en avons parlé ailleurs.

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