40. Et à celui qui souhaite engager un procès avec toi. Le Christ jette maintenant un coup d'œil sur un autre type de mécontentement, c'est-à-dire lorsque des hommes méchants nous tourmentent avec des poursuites judiciaires. Il nous commande, même en pareille occasion, d'être si patients et soumis que, lorsque notre manteau a été emporté, nous serons prêts à abandonner notre manteau également. Personne d'autre qu'un imbécile ne se tiendra sur les mots, pour soutenir, que nous devons céder à nos adversaires ce qu'ils demandent, avant d'entrer dans un tribunal: car une telle conformité enflammerait plus fortement le les esprits des hommes méchants au vol et à l'extorsion; et nous savons que rien n'était plus éloigné du dessein de Christ. Qu'entend-on alors par donner la cape à celui qui tente, sur la base d'une réclamation légale, (416) pour emporter notre manteau? Si un homme, opprimé par une décision injuste, perd ce qui lui appartient, et est pourtant prêt, quand il sera jugé nécessaire, à se séparer du reste, il ne mérite pas moins d’être félicité pour patience que l'homme qui se laisse voler deux fois avant de se présenter au tribunal. En bref, lorsque les chrétiens rencontrent quelqu'un qui s'efforce de leur arracher une partie de leurs biens, ils doivent être prêts à perdre la totalité.

Par conséquent, nous concluons que les chrétiens ne sont pas entièrement interdits d'engager des poursuites judiciaires, à condition qu'ils aient une juste défense à offrir. Bien qu'ils n'abandonnent pas leurs biens en proie, ils ne s'écartent pas de cette doctrine du Christ, qui nous exhorte à supporter patiemment «le dépouillement de nos biens» (Hébreux 10:34.) Il est, sans doute, rare de trouver un homme qui procède, avec des sentiments doux et convenables, à plaider devant un tribunal: mais, comme il est possible pour un homme de défendre une juste cause devant le public avantage, nous n'avons pas le droit de condamner la chose en elle-même, car elle semble être dirigée par des sentiments déplacés.

Les différents modes d'expression employés par Matthieu et Luc ne modifient pas le sens. Une cape a généralement plus de valeur qu’une manteau: et en conséquence, lorsque Matthieu le dit, que nous devrions donner un manteau à celui qui enlève un manteau, il veut dire qu'après avoir subi une perte moindre, nous devrions être prêts à endurer un plus grand. Ce qui est déclaré par Luc est en accord avec l'ancien proverbe: «Le manteau est plus proche que le manteau.» (417)

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