30. Et Caleb a calmé le peuple devant Moïse. Autrement dit, il a retenu les murmures du peuple devant Moïse, contre qui ils avaient commencé à se soulever tumultueusement. D'où il semble que beaucoup de choses ont été dites des deux côtés, ce qui est passé sous silence, car il n'aurait pas été nécessaire de contenir la violence du peuple, à moins que la dispute ne se soit réchauffée. Ses paroles, cependant, montrent quel était l'état de l'ensemble de l'affaire et de la question, à savoir, que les dix espions perfides avaient dissuadé le peuple d'avancer bêtement vers la terre, qu'il était impossible de gagner; et les a exhortés à ne pas attaquer des ennemis imprudemment très puissants, auxquels ils seraient loin d'être égaux. Mais Caleb les oppose avec la confiance de la victoire. Nous (dit-il) conquérir le pays, et c'est sur cela qu'il fonde son exhortation. De plus, il ne fait aucun doute que, s'appuyant sur la promesse de Dieu, il croyait qu'ils réussiraient, et donc le prédit hardiment, tandis que les autres ne prenaient pas du tout en considération que, avec la bannière du Seigneur devant eux, le les gens entreraient dans l'héritage promis.

Cela ne semble pas concorder avec ce que Moïse raconte dans Deutéronome 1, où il absout les espions et rejette tout le blâme sur le peuple; mais la contradiction se concilie aisément, car là il n’avait d’autre but que d’affirmer la criminalité des Israélites, qui, par leur contumace, avaient longtemps empêché l’accomplissement de la promesse de Dieu. Omettant donc cette partie de l’histoire qui n’a pas affecté l’affaire en question, il ne fait de la publicité qu’à celle qui les a condamnés pour ingratitude méchante, ie, que le la fertilité de la terre était saluée par les espions; et par conséquent, puisque les gens étaient abondamment assurés de la libéralité de Dieu, qu'ils ont péché grossièrement en la rejetant. Il déclare donc que leur crime était d'avoir été rebelles contre la bouche ou la parole de Jéhovah, c'est-à-dire parce qu'ils avaient refusé de le suivre quand il les avait invités.

Ce que Moïse attribue ici à Caleb seul, il l'attribue ailleurs à Josué aussi. Il est donc clair que Caleb a parlé pour eux deux, et que Josué était prudemment et modestement silencieux, de peur qu'une altercation tumultueuse ne survienne. On peut, cependant, probablement supposer que la bravoure et la fermeté de lui, qui est loué, étaient les plus visibles, tandis que l'honnêteté de Moïse est perceptible, dans la mesure où, par sa préférence de Caleb, il obscurcit et diminue l'éloge dû à son propre ministre.

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