12. Et le Seigneur parla à Moïse et Aaron. Dieu expose ici à la fois leur crime et prononce sa punition. Maintenant, tandis que l'incrédulité est en soi un mal grossier et détestable, Dieu aggrave sa culpabilité en déclarant sa conséquence, à savoir qu'il a été escroqué de Sa gloire, quand Moïse et Aaron, qui auraient dû être les proclamateurs du miracle, comme confondu avec la honte. Car, alors que leur confiance, par une attention excitante, aurait sanctifié le nom de Dieu, ainsi par leur méfiance il arriva que tous furent amenés à penser qu’il n’y avait rien à espérer de son aide.

Quand Moïse non seulement avoue ingénument sa culpabilité, mais raconte aussi comment il a été condamné par Dieu, et, pour que sa disgrâce soit plus complète, le présente en parlant depuis son siège de jugement, cela ne tend pas un peu à établir le vérité de sa doctrine. Car quel être humain, s'il n'avait pas renoncé à toutes les affections charnelles, endurerait volontairement de se déclarer coupable devant tout le monde? Ses vertus angéliques suffisaient à le dispenser de tout soupçon. Ayant commis une erreur sur un seul point, il proclame la disgrâce qu'il aurait pu cacher, et n'hésite pas à se dénigrer pour magnifier la bonté de Dieu. Et il est sûrement évident d'après le passage que, chaque fois que Dieu avait auparavant pardonné au peuple à la demande de Moïse, le pardon n'était pas moins gratuit que comme s'il n'avait pas intercédé pour eux. Car l'intercession de Moïse cesse à cette occasion, mais Dieu acquiesce; ne pas les traiter avec bonté dans leur indignité, selon sa coutume.

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