19. Ensuite, les enfants ont gardé la charge du Seigneur. Certains, (4) à mon avis, vont trop loin, pensant que lorsque le nuage s'est arrêté, les enfants d'Israël, étant pour ainsi dire à loisir, ils se sont employés au culte de Dieu; mais je la limite plutôt à cette attention qui est alors louée assez longuement. Garder la charge (custodiam,) alors, équivaut à considérer la volonté de Dieu avec le plus grand sérieux et le plus grand soin. Car, quand la nuée avait commencé à se reposer en quelque lieu que ce soit, les gens savaient qu'ils devaient y rester; mais si le lendemain ils n'étaient pas attentifs, le nuage pouvait disparaître, et ainsi leur négligence et leur insouciance pourraient les priver de cet avantage incomparable.

A cette fin, on dit aussitôt après que, si pendant un jour, ou plus, ou même pendant un mois ou un an, le nuage s'est arrêté, le peuple était pour ainsi dire lié à la tache. Le vieil interprète (5) ne l'a pas mal rendu: «Les enfants d'Israël étaient aux aguets;» depuis jour et nuit, ils s'attendaient anxieusement au moment où Dieu leur ordonnerait d'avancer. Le dernier verset du chapitre confirme ce sens, où il est à nouveau ajouté, qu '«ils gardèrent la charge du Seigneur à sa bouche par la main de Moïse»: d'où il apparaît que Moïse était l'interprète de Dieu, afin qu'ils puissent sur leur marche chaque fois que le nuage soulevé leur indiquait le chemin. On ne peut pas non plus douter que cela les ait précédés; afin qu'ils sachent dans quelle direction Dieu les ferait avancer et où ils devaient aller. De plus, il faut remarquer qu’à ces deux égards, il est considéré comme digne de louange dans le peuple, qu’ils doivent soit voyager, soit continuer là où ils étaient, sur ordre de Dieu. Ainsi est condamnée cette activité absurde qui s'engage dans un travail sans fin; comme si les hommes ne pouvaient obéir à Dieu que par la tourmente. Alors que ce n'est parfois pas moins une vertu de se reposer, quand cela plaît à Dieu. (6)

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