13. Pourquoi les méchants méprisent-ils Dieu? Il est, en effet, superflu d'amener des arguments devant Dieu, dans le but de le persuader de nous accorder ce que nous demandons; mais il nous permet encore de nous en servir et de lui parler dans la prière, aussi familièrement qu'un fils parle à un père terrestre. Il faut toujours observer que l'usage de la prière est que Dieu soit le témoin de toutes nos affections; non pas qu'ils ne lui seraient autrement cachés, mais quand nous répandons nos cœurs devant lui, nos soucis s'en trouvent grandement allégés et notre confiance dans l'obtention de nos demandes augmente. Ainsi David, dans le présent passage, en exposant devant lui à quel point il serait déraisonnable et intolérable que les méchants soient autorisés à mépriser Dieu selon leur bon plaisir, pensant qu'il ne leur en rendra jamais compte, (228) a été amené à entretenir l'espoir de la délivrance de ses calamités. Le mot qui est rendu ici mépriser, est le même que celui qu'il avait utilisé auparavant. Certains le traduisent pour provoquer, et d'autres pour blasphémer. Mais la signification que j'ai préférée s'accorde certainement beaucoup mieux avec le contexte; car quand des personnes prennent de Dieu le pouvoir et la fonction de juger, c'est ignominieusement le tirer de son trône et le dégrader, pour ainsi dire, au rang d'un particulier. (229) De plus, comme David se plaignait un peu auparavant que les impies nient l'existence d'un Dieu, ou bien l'imaginent endormi constamment, sans souci à propos de l'humanité, alors maintenant il se plaint dans le même but qu'ils disent, Dieu ne l'exigera pas.

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