1 Ô Jéhovah! écoutez ma prière Ce sérieux montre, encore une fois, que ces paroles n'étaient pas dictées pour être prononcées par des insouciants et légers, ce qui n'aurait pas pu être fait sans insulter grossièrement Dieu. En parlant ainsi, les Juifs captifs témoignent de la détresse grave et atroce qu'ils ont endurée et du désir ardent d'obtenir un soulagement dont ils étaient enflammés. Personne ne pouvait prononcer ces paroles avec la bouche sans profaner le nom de Dieu, à moins d'être, en même temps, animé d'une affection sincère et sincère de cœur. Nous devons particulièrement veiller à la circonstance déjà évoquée, à savoir que nous sommes ainsi stimulés par le Saint-Esprit au devoir de prière au nom du bien-être commun de l'Église. Si chaque homme prend suffisamment soin de ses intérêts personnels, il n'y en a guère un sur cent affecté comme il le devrait aux calamités de l'Église. Nous avons donc d'autant plus besoin d'incitations, de même que nous voyons ici le prophète s'efforcer, par une accumulation de paroles, de corriger notre froideur et notre paresse. J'admets que le cœur doit bouger et diriger la langue vers la prière; mais, comme il signale souvent ou accomplit son devoir d'une manière lente et lente, il a besoin d'être aidé par la langue. Il y a ici une influence réciproque. De même que le cœur, d'une part, doit passer avant les mots et les encadrer, de même la langue, d'autre part, aide et remédie à la froideur et à la torpeur du cœur. Les vrais croyants peuvent en effet souvent prier non seulement avec ferveur, mais aussi avec ferveur, alors que pas un seul mot ne sort de la bouche. Il n'y a cependant aucun doute qu'en pleurer le prophète signifie la véhémence dans laquelle le chagrin nous contraint à éclater.

Continue après la publicité
Continue après la publicité