Plus loin, comme rien n'est plus facile que pour les hypocrites de se flatter sous un faux prétexte, d'être en faveur de Dieu, ou pour que les enfants dégénérés s'appliquent sans fondement à eux-mêmes les promesses faites à leurs pères, on le répète, en guise de exception, dans le 18e verset, que Dieu n'est miséricordieux qu'à ceux qui, de leur côté, respectent son alliance, que les incrédules ne font aucun effet par leur méchanceté. Le gardant, ou respect de l'alliance, qui est ici mis à la place du la peur de Dieu, mentionnée dans le verset précédent, mérite d'être notée; car ainsi David laisse entendre que nul n'est les vrais adorateurs de Dieu que ceux qui obéissent avec respect à sa Parole. Très loin de là sont les papistes qui, se croyant égaux aux anges en sainteté, secouent néanmoins le joug de Dieu, comme des bêtes sauvages, en foulant aux pieds sa Sainte Parole. David juge donc à juste titre la piété des hommes, en se soumettant à la Parole de Dieu et en suivant la règle qu’il leur a prescrite. Comme l'alliance commence par un article solennel contenant la promesse de grâce, la foi et la prière sont nécessaires, avant tout, à sa bonne tenue. La clause additionnelle n'est pas non plus superflue - qui se souvient de ses statuts; car, bien que Dieu ne cesse de nous les rappeler, nous nous éloignons bientôt des soucis du monde - sommes confus par une multiplicité de motivations et endormis par de nombreuses séductions. Ainsi l'oubli éteint la lumière de la vérité, à moins que les fidèles ne se remuent de temps en temps. David nous dit que ce souvenir des statuts de Dieu a un effet revigorant lorsque les hommes s’emploient à les faire. Beaucoup sont suffisamment avancés pour parler d'eux avec leur langue dont les pieds sont très lents et dont les mains sont presque mortes, en ce qui concerne le service actif.

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