19. Jusqu'au moment où sa parole est venue Ici le prophète enseigne, bien que, selon au jugement de la chair, Dieu semble être trop tardif dans ses démarches, mais il détient la règle suprême sur toutes choses, afin qu'il puisse enfin accomplir en temps voulu ce qu'il a déterminé. Quant au terme mot, il est ici sans doute à prendre, non pas pour une doctrine ou instruction, mais pour un décret céleste. Le parent son admet être compris aussi bien de Dieu lui-même que de Joseph; mais son application à ce dernier me paraît préférable, impliquant que Joseph est resté en prison jusqu'à ce que la question de son affliction se soit manifestée, qui était cachée dans le dessein divin. Il faut toujours garder à l'esprit que le prophète rappelle l'esprit des hommes de cette imagination impie, qui représenterait la fortune comme exerçant un contrôle aveugle et capricieux sur les affaires humaines. Puisque rien ne pouvait être plus impliqué dans l'incertitude que le bien-être de l'Église, alors que Joseph était considéré comme un condamné, le prophète élève ici nos esprits et nous invite à regarder le mot caché, c'est-à-dire le décret, l'occasion appropriée et temps dont la manifestation n’était pas encore arrivée. De la même manière, j'explique ce qui suit, la parole de Dieu l'a essayé Pour expliquer la prophétie de Joseph, (214) comme beaucoup le font, semble trop raffiné. Jusqu'à ce que le problème heureux apparaisse, que Dieu garda longtemps caché et en suspens, la patience de Joseph fut mise à rude épreuve. Ce que les hommes du monde, qui ne reconnaissent pas que Dieu est le Gouverneur des affaires humaines, appellent destin, le prophète distingue par un nom plus approprié, le nommant mot, et le mot de chaque homme. Je ne vois pas non plus d’inconvénient à utiliser le mot français destinée. Lorsque les stoïciens se disputent, ou plutôt babillent, sur le destin, ils ne s’impliquent pas seulement eux-mêmes et la chose dont ils traitent aussi dans des labyrinthes complexes, mais, en même temps, impliquent dans la perplexité une vérité indubitable ; car en imaginant une concaténation de causes, ils dépouillent Dieu du gouvernement du monde. C'est une invention impie afin de relier les causes, entrelacées les unes avec les autres, comme Dieu lui-même devrait y être lié. Notre foi doit alors monter jusqu'à son conseil secret, par lequel, incontrôlé, il dirige toutes choses vers leur fin. Ce passage nous enseigne également que Dieu ne continuera les afflictions des pieux que jusqu'à ce qu'elles soient ainsi complètement prouvées.

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