20 Que ce soit l'œuvre de Jéhovah. Autrement dit, que le gain ou la récompense du travail provienne de Dieu. En signalant l'œuvre comme procédant immédiatement de Dieu, il entend montrer que, bien que privé de toute aide humaine, il entretenait pourtant l'espoir que Dieu lui accorderait la délivrance et vengerait les blessures de son serviteur. À partir de ce verset, nous apprenons que David n'a pas proféré de malédictions imprudemment ou involontairement contre ses ennemis, mais a strictement adhéré à ce que l'Esprit dictait. Je reconnais, en effet, que beaucoup, tout en prétendant une confiance et un espoir similaires, se précipitent néanmoins imprudemment au-delà des limites de la tempérance et de la modération. Mais ce que David a vu par l'œil nu de la foi, il l'a aussi prononcé avec un zèle devenant un esprit sain; pour s'être consacré à la culture de la piété et être protégé par la main de Dieu, il savait que le jour approchait où ses ennemis rencontreraient un châtiment mérité. D'où nous apprenons aussi que sa confiance était placée en Dieu seul, et qu'il ne considérait pas les personnes des hommes de manière à diriger sa marche selon que le monde lui souriait ou lui fronçait les sourcils. Et, assurément, quiconque dépend des hommes trouvera que l'incident le plus insignifiant l'ennuiera. Par conséquent, si le monde entier nous abandonne, il nous appartient, à l'imitation de ce saint homme, de lever la tête vers le ciel, et de là chercher notre défenseur et notre libérateur. Si c'est son intention d'employer des instruments humains pour notre délivrance, il suscitera bientôt ceux qui accompliront son dessein. Si, pour l'épreuve de notre foi, il nous prive de toute assistance terrestre, au lieu de considérer cela comme une réflexion sur la gloire de son nom, nous devrions attendre que le moment venu arrive où il affichera pleinement cette décision dans laquelle nous peut accepter calmement.

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