5 Que t'as fait mal, ô mer! Le prophète interroge la mer, le Jourdain et les montagnes, dans une tension familière et poétique, car il leur a récemment attribué un sens et une révérence pour la puissance de Dieu. Et, par ces similitudes, il réprouve très vivement l'insensibilité de ces personnes, qui n'emploient pas l'intelligence que Dieu leur a donnée dans la contemplation de ses œuvres. L'apparence qu'il nous dit la mer assumée, est plus que suffisante pour condamner leur aveuglement. Il ne pouvait pas être asséché, le Jourdain ne pouvait pas faire reculer ses eaux, si Dieu, par son libre arbitre, ne les avait contraint à obéir à son commandement. Les paroles sont en effet dirigées vers la mer, le Jourdain et les montagnes, mais elles nous sont plus immédiatement adressées, afin que chacun de nous, réfléchi, puisse peser soigneusement et attentivement cette question. Et, par conséquent, aussi souvent que nous rencontrons ces mots, que chacun de nous réitère le sentiment: «Un tel changement ne peut être attribué à la nature et à des causes subordonnées, mais la main de Dieu se manifeste ici. Le chiffre tiré des agneaux et béliers semble être inférieur à la magnitude du matière. Mais l’intention du prophète était d’exprimer de la manière la plus chaleureuse la manière incroyable dont Dieu, en ces occasions, a manifesté sa puissance. La stabilité de la terre étant, pour ainsi dire, fondée sur les montagnes, quel rapport peuvent-ils avoir avec les béliers et les agneaux, pour qu'ils soient agités, sautant çà et là? En parlant dans ce style simple, il ne veut pas nuire à la grandeur du miracle, mais avec plus de force pour graver ces extraordinaires marques de puissance de Dieu sur les analphabètes.

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