3. Car tu es mon rocher. Ce verset peut être lu comme une phrase, ainsi: Comme tu es comme une tour pour ma défense, à cause de ton nom, dirigez-moi et guidez-moi pendant toute ma vie. Et donc la conjonction, comme dans de nombreux cas similaires, serait superflue. Mais je préfère plutôt un sens différent, à savoir que David, en apportant cette réflexion, s’encourage non seulement à être sincère dans la prière, mais aussi dans l’espoir confiant d’obtenir ses demandes. Nous savons, en tout cas, qu'il est habituel chez lui de mêler dans ses prières des choses qui peuvent servir à lever ses doutes et à confirmer son assurance. Ayant donc exprimé son besoin, il s'assure, pour s'encourager et s'animer, que sa prière aura certainement une réponse heureuse. Il avait dit autrefois: Sois mon rocher et ma forteresse puissants; et maintenant il ajoute, Assurément, vous êtes mon rocher et ma forteresse: laissant entendre qu'il n'a pas jeté ces mots à la légère , comme les incroyants, qui, bien qu'habitués à demander beaucoup à Dieu, sont tenus en haleine par la crainte d'événements incertains. De cela, il tire également un autre encouragement, qu'il aura Dieu pour son guide et son gouverneur pendant tout le cours de sa vie. Il utilise deux mots, lead et guide, pour exprimer la même chose, et il fait (du moins je l'explique) à cause des divers accidents et des vicissitudes inégales par lesquels la vie des hommes est mise à l'épreuve: comme s'il avait dit: si je dois escalader la montagne escarpée, ou lutter dans des endroits difficiles, ou marcher parmi les épines, j'espère que tu seras mon guide continu. De plus, comme les hommes trouveront toujours en eux-mêmes matière à douter, s'ils se tournent vers leurs propres mérites, (637) David demande expressément que Dieu soit amené à aider lui pour son propre nom, ou par rapport à sa propre gloire, car, à proprement parler, il n'y a pas d'autre chose qui puisse le pousser à nous aider. Il faut donc se souvenir que nom de Dieu, comme il s’oppose à tout mérite quel qu’il soit, est la seule cause de notre salut. Dans le verset suivant, sous la métaphore d'un filet, il semble désigner les pièges et artifices avec lesquels ses ennemis l'englobaient. On sait que des complots se sont fréquemment formés contre sa vie, ce qui ne lui aurait laissé aucune place pour s'échapper; et comme ses ennemis étaient profondément habiles en politique, et le haïssant avec une haine inconcevable, étaient ardemment déterminés à sa destruction, il lui était impossible d'en être sauvé par aucune puissance humaine. C'est pour cela qu'il appelle Dieu sa force; comme s'il avait dit: Lui seul suffit à déchirer tous les pièges avec lesquels il voit son peuple affligé enchevêtré.

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