13. Soyez heureux, ô Jéhovah! pour me délivrer. Le verbe dont David se sert ici signifie désirer une chose par pure bonté et bonne volonté. (96) Il désire donc être délivré par la libre miséricorde de Dieu. Quant à son désir, que Dieu se dépêche, nous en avons parlé ailleurs. Même lorsque Dieu tarde à nous aider, il est de notre devoir de lutter contre un sentiment de lassitude; mais telle est sa bonté, qu'il nous permet d'utiliser cette forme de prière, qu'il se hâterait selon nos désirs. Puis, selon sa pratique habituelle, citant ses ennemis au siège du jugement de Dieu, il se sent confiant, qu'en raison de leur cruauté et de leur haine injuste et méchante, il obtiendra ce qu'il demande. Nous devons le maintenir comme principe fixe, à savoir que plus nos ennemis nous affligent injustement, et plus ils nous font du tort cruellement, Dieu est d'autant plus disposé à nous aider. Et ce n'est pas une légère consolation que la miséricorde de Dieu lutte contre leur méchanceté, de sorte que plus nos ennemis nous poursuivent avec acharnement pour faire notre mal, plus il est prêt à nous apporter de l'aide. Nous avons déjà souvent parlé des sentiments avec lesquels David a prononcé ces imprécations, et il faut ici encore se rafraîchir la mémoire sur le sujet, de peur que quiconque, en abandonnant les rênes à ses passions, n'allègue l'exemple de David en palliation ou excuse. Cette imitation méchante et contrefaite de la part de ceux qui suivent la puissante impulsion de la chair, au lieu d'être guidés par le zèle de l'Esprit, doit toujours être condamnée.

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