13 Tu nous as fait un reproche à nos voisins Ici le psalmiste parle de leurs voisins, qui étaient tous motivés soit par une mauvaise volonté secrète, soit par une hostilité avouée envers le peuple de Dieu. Et il arrive certainement souvent que ce voisinage, qui doit être le moyen de préserver l'amitié mutuelle, engendre toute discorde et conflit. Mais il y avait une raison particulière en ce qui concerne les Juifs; car ils avaient pris possession du pays malgré tous les hommes, et leur religion haineuse pour les autres, pour ainsi dire, servait de trompette pour attiser la guerre et enflammait leurs voisins de rage contre eux. Beaucoup, eux aussi, nourrissaient à leur égard un sentiment de jalousie, comme les Iduméens, gonflés à cause de leur circoncision, et imaginaient qu'ils adoraient aussi le Dieu d'Abraham ainsi que les Juifs. Mais ce qui leur prouva la plus grande calamité, c'est qu'ils furent exposés au reproche et à la dérision de ceux qui les haïssaient en raison de leur adoration du vrai Dieu. Les fidèles illustrent plus loin encore la grandeur de leur calamité par une autre circonstance, nous disant, dans la dernière clause du verset, qu'ils ont été accueillis par des reproches de tous côtés; car ils étaient assaillis tout autour par leurs ennemis, de sorte qu'ils n'auraient jamais joui d'un moment de paix si Dieu ne les avait miraculeusement préservés. Non, ils ajoutent encore plus loin, (verset 14,) qu'ils étaient un proverbe, un synonyme, ou plaisanterie, même parmi les nations éloignées. Le mot משל, mashal, qui est traduit proverbe, peut être pris dans le sens d'une lourde imprécation ou malédiction, ainsi que de un mot ou une plaisanterie; mais le sens sera sensiblement le même, à savoir qu'il n'y avait aucun peuple sous le ciel tenu dans une plus grande détestation, au point que leur nom même était bandé partout dans des allusions proverbiales, comme un terme de reproche . Dans le même but, remue, ou secousse de la tête, qui se produit dans Psaume 22, dont nous avons déjà parlé. Il ne fait aucun doute que les fidèles ont reconnu que cela leur était infligé par la vengeance de Dieu, dont il a été fait mention dans la Loi. Pour s'éveiller à la considération des jugements de Dieu, ils comparèrent soigneusement aux menaces de Dieu tous les châtiments qu'il leur infligeait. Mais la Loi avait déclaré à l'avance, en termes exprès, cette dérision des Gentils, qu'ils rapportent maintenant comme une chose qui était arrivée, (Deutéronome 28:3.) De plus, quand on dit, parmi les païens, et parmi les gens, la répétition est très emphatique et expressif; car c'était une chose tout à fait inconvenante et intolérable, que les nations païennes prétendent tourmenter de leurs railleries le peuple élu de Dieu, et les injurier par leurs blasphèmes à leur gré. Que le pieux ne se soit pas plaint de ces choses sans cause est abondamment évident dans un passage de Cicéron, dans son discours en défense de Flaccus, dans lequel cet orateur païen, avec son orgueil habituel, se moque non moins de Dieu que des Juifs, affirmant que il était parfaitement clair qu'ils étaient une nation haïe des dieux, dans la mesure où ils avaient souvent été, et pour ainsi dire, d'âge en âge, gaspillés par tant de malheurs, et finalement soumis à un esclavage des plus misérables, et conservé, pour ainsi dire, sous les pieds des Romains. (144)

Continue après la publicité
Continue après la publicité