2. Écoutez ma prière, ô Dieu! Le langage exprime son sérieux. Il a été conduit à cette ferveur de supplication par l'extrémité de ses circonstances présentes, à laquelle il est fait allusion dans le verset suivant, où il se plaint d'être entouré d'hommes féroces, barbares et non retenus par le sens de la religion. Il n'était pas nécessaire qu'il informe Dieu d'un fait qui lui était déjà connu; mais il décharge son propre cœur en évacuant la cause de sa peur et de son inquiétude. En appelant ses ennemis étrangers, (288) , il semble faire référence à leur barbarie, que ce soit il n'appliquait le nom qu'aux Ziphites ou, en général, à toute l'armée de Saül. D'autres le considèrent, en ce terme, comme faisant état de leur dégénérescence d'enfants d'Abraham; et il est vrai que les Juifs sont maintes fois stigmatisés par les prophètes sous cette forme d'expression, lorsqu'ils s'étaient chassés de l'Église de Dieu par leur débauche ou leur impiété. Mais dans ce passage, il semble être utilisé dans un sens différent. Comme même les ennemis sont habitués, dans une certaine mesure, à respecter les liens de parenté et de relation, David nous ferait remarquer l'inhumanité monstrueuse des hommes qui l'entouraient maintenant, par le fait qu'ils l'ont agressé comme des étrangers, comme des personnes qui ne l'avaient jamais connu, ou comme s'il était né dans une partie éloignée du monde. Il les appelle aussi terribles, (289) pas puissants, ou puissants, comme certains l'ont rendu; car cela n'atteint pas le sens voulu par David, à savoir qu'ils étaient dépouillés de toute l'humanité et prêts à se précipiter sur lui comme des bêtes sauvages. D'où la peur avec laquelle il recourut à la protection de Dieu. Il ajoute que ils recherchaient son âme, pour indiquer que rien ne contenterait leur insatiable cruauté sauf sa vie. Et pour mieux exprimer la nature débridée de leur fureur, il nous dit qu'ils n'avaient aucun respect pour Dieu. La seule chose qui pouvait être supposée, dans les circonstances, agir comme une contrainte sur leur esprit, était la considération qu'il y ait un juge dans le ciel à qui ils étaient responsables de leur conduite; et étant insensible à cela, quelle modération peut-on attendre d'eux?

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