3. Car tu as été mon espoir Ici on peut supposer, soit qu'il appelle à son souvenir des bienfaits qu'il avait reçus autrefois, ou qu'il se félicite de la délivrance dont il avait fait l'expérience. Il y a beaucoup de probabilité dans l'une ou l'autre supposition. Rien n'anime plus nos espérances que le souvenir de la bonté passée de Dieu et, au milieu de ses prières, nous trouvons fréquemment David se livrant à des réflexions de ce genre. D'autre part, le reste du psaume est occupé à rendre la louange à Dieu pour sa bonté présente; et il n'y a aucune raison pour que nous ne supposions pas que ces paroles devant nous forment le commencement de l'action de grâce. Dans ce cas, la particule hébraïque, que nous avons rendue pour ou parce que, peut être compris plutôt dans un sens affirmatif, sûrement ou certainement.

Dans le verset qui suit, il exprime la confiance qu'il avait qu'il habiterait à partir de ce moment dans le sanctuaire du Seigneur. Je ne peux pas tout à fait être d'accord avec ceux qui pensent que David était encore dans son état d'exil de son pays natal lorsque cela a été écrit, et doit simplement être compris comme se promettant la certitude de son retour. Il semblerait plutôt se réjouir de la restauration déjà obtenue, que d'apaiser son chagrin en l'attendant à l'avenir; et cela sera encore plus apparent lorsque nous en viendrons à considérer le contexte immédiat. Il est à noter que maintenant, quand il fut revenu de son bannissement et établi dans son propre palais, son cœur était davantage tourné vers le culte de Dieu que toute la richesse, la splendeur et les plaisirs de la royauté. Nous avons son témoignage dans d'autres parties de ses écrits, que dans les pires calamités qu'il a endurées, il n'a rien éprouvé qui puisse être comparé à l'amertume d'être exclu des ordonnances de la religion; et maintenant il considère qu'il est plus agréable de se trouver en suppliant devant l'autel que de s'asseoir sur le trône d'un roi. Par les mots qui suivent immédiatement, il montre qu'il n'a pas, comme trop de personnes non informées, attaché une importance superstitieuse aux simples extérieurs de la religion, ajoutant qu'il a trouvé sa sécurité sous l'ombre de Les ailes de Dieu. Les personnes ignorantes pourraient concevoir Dieu comme nécessairement confiné au tabernacle extérieur, mais David n'a amélioré ce symbole de la présence divine que comme moyen d'élever les exercices spirituels de sa foi. Je ne nierais pas qu’il puisse y avoir une allusion aux chérubins quand il parle de l’ombre des ailes de Dieu. Seulement nous devons nous rappeler que David ne s'est pas reposé dans les ordonnances charnelles, les éléments du monde, (404) mais s'est élevé par eux et au-dessus d'eux au culte spirituel de Dieu.

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