17. Ô Dieu! tu m'as appris depuis ma jeunesse. Le psalmiste déclare à nouveau les grandes obligations sous lesquelles il a mis à Dieu pour sa bonté, non seulement en vue de s’encourager à la gratitude, mais aussi de s’exciter à continuer à nourrir l’espoir pour le temps à venir : qui apparaîtra à partir du verset suivant. D'ailleurs, puisque Dieu nous enseigne à la fois par des paroles et des actes, il est certain que la seconde espèce d'enseignement est ici évoquée, l'idée véhiculée étant, que David avait appris par une expérience continuelle, même depuis son enfance, que rien n'est mieux que de s'appuyer exclusivement sur le vrai Dieu. Afin de ne jamais être privé de cette vérité pratique, il témoigne qu'il en a fait une grande maîtrise. Lorsqu'il promet de devenir un éditeur des œuvres merveilleuses de Dieu, son but en se soumettant à cet engagement est que, par son ingratitude, il ne puisse interrompre le cours de la bienfaisance divine.

Sur la vérité ici énoncée, il repose la prière qu'il présente dans le 18e verset, afin qu'il ne soit pas oublié dans sa vieillesse. Son raisonnement est le suivant: puisque toi, ô Dieu! M'as-tu, dès le commencement de mon existence, donné de si abondantes preuves de ta bonté, ne veux-tu pas étendre la main pour me secourir, alors que maintenant tu me vois décomposer sous l'influence de la vieillesse? Et, en effet, la conclusion est tout à fait inévitable, que comme Dieu s'est engagé à nous aimer quand nous étions enfants, et nous a embrassés de sa faveur quand nous étions enfants, et a continué sans interruption à nous faire du bien pendant tout le cours de notre vie, il ne peut que persévérer à agir envers nous de la même manière jusqu'à la fin. En conséquence, la particule גם, gam, que nous avons traduite encore, signifie ici donc; étant le dessein de David, de la considération que la bonté de Dieu ne peut jamais être épuisée, et qu'il n'est pas mutable comme les hommes, pour tirer la conclusion qu'il sera le même envers son peuple dans leur vieillesse, qu'il était envers eux dans leur enfance. Il soutient ensuite sa prière par un autre argument, à savoir que s'il échouait ou s'évanouissait dans sa vieillesse, la grâce de Dieu, par laquelle il avait été jusqu'ici soutenu, serait en même temps bientôt perdue de vue. Si Dieu nous retirait immédiatement sa grâce après que nous l'ayons goûtée légèrement, elle disparaîtrait rapidement de notre mémoire. De même, s'il nous abandonnait à la fin de notre vie, après nous avoir conféré de nombreux avantages pendant la partie précédente de celle-ci, sa libéralité par ce moyen serait dépouillée d'une grande partie de son intérêt et de son attrait. David supplie donc Dieu de l'aider jusqu'à la fin, afin qu'il puisse recommander à la postérité le cours ininterrompu de la bonté divine, et de rendre témoignage, même à sa mort même, que Dieu ne déçoit jamais les fidèles qui s'engagent à lui. Par la génération et ceux qui doivent venir, il désigne les enfants et les enfants des enfants à qui le mémorial de la bonté de cœur de Dieu ne peut être transmis que s'il est parfait à tous égards et qu'il a achevé son cours. Il mentionne force et pouvoir comme les effets de la justice de Dieu. Il doit cependant être compris au passage comme élogieux par ces titres de la manière de sa délivrance, dont il se félicite; comme s'il avait dit que Dieu, dans la manière dont cela s'était accompli, offrait une manifestation d'une puissance incomparable et tout-suffisante.

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