16. J'irai avec la force du Seigneur Jéhovah! Cela peut aussi très bien être traduit, Je vais entrer dans les points forts; et cette interprétation n'est pas moins probable que l'autre. Comme la peur et le chagrin prennent possession de nos esprits au moment du danger, du fait que nous ne réfléchissons pas avec cette attention profonde et sérieuse qui nous devient sur la puissance de Dieu; le seul remède pour soulager notre chagrin dans nos afflictions est d’entrer dans les forces de Dieu, afin qu’elles puissent nous entourer et nous défendre de tous côtés. Mais l'autre lecture, qui est plus généralement reçue, j'ai cru bon de la retenir, car elle est également très appropriée, bien que les interprètes diffèrent quant à sa signification. Certains l'expliquent, j'irai au combat en fonction de la puissance de Dieu. Mais c'est trop restreint. Aller équivaut à demeurer dans un état stable, stable et permanent. Vrais croyants, il faut bien l'avouer, loin de déployer leurs énergies sans difficulté, et de voler avec empressement dans leur course céleste, plutôt gémir par fatigue; mais comme ils surmontent avec un courage invincible tous les obstacles et toutes les difficultés, ne reculant pas, ne reculant pas de la bonne voie, ou du moins n'échouant pas par désespoir, on leur dit pour cela d'aller de l'avant jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à la fin de leur cours. . En bref, David se vante qu'il ne sera jamais déçu de l'aide de Dieu tant qu'il n'aura pas atteint la cible. Et parce que rien n'est plus rare ou difficile dans l'état actuel de faiblesse et d'infirmité que de continuer à persévérer, il rassemble toutes ses pensées afin de s'appuyer en toute confiance exclusivement sur la justice de Dieu. Quand il dit qu'il sera conscient de cela UNIQUEMENT, le sens est que, abandonnant toutes les confidences corrompues avec lesquelles presque le monde entier est entraîné, il dépend entièrement de la protection de Dieu, ne se permettant pas d'errer selon sa propre imagination, ou d'être entraîné çà et là par les objets environnants.

Augustin cite ce texte plus de cent fois comme argument pour renverser le mérite des œuvres, et oppose de manière plausible la justice que Dieu accorde gratuitement à la justice méritoire des hommes. Il faut cependant avouer qu'il arrache les paroles de David et leur donne un sens étranger à leur sens authentique, qui est simplement qu'il ne se fie pas à sa propre sagesse, ni à sa propre compétence, ni à sa sa propre force, ni sur aucune richesse qu'il possédait, comme un terrain pour entretenir l'espérance confiante du salut, mais que le seul fondement sur lequel il repose cette espérance est que, comme Dieu est juste, il est impossible pour Dieu de l'abandonner. La justice de Dieu, comme nous venons de l'observer, ne désigne pas ici ce don gratuit par lequel il réconcilie les hommes avec lui-même, ou par lequel il les régénère pour nouveauté de vie; mais sa fidélité à tenir ses promesses, par lesquelles il entend montrer qu'il est juste, droit et fidèle envers ses serviteurs. Or, le psalmiste déclare que la justice de Dieu seule sera continuellement devant ses yeux et dans sa mémoire; car à moins que nous ne gardions l'esprit fixé sur cela seul, Satan, qui possède de merveilleux moyens d'attirer, réussira à nous égarer après la vanité. Dès que les espoirs de différents milieux commencent à s'insinuer dans nos esprits, il n'y a rien dont nous soyons plus en danger que de nous éloigner. Et quiconque, non content de la grâce de Dieu seul, cherche ailleurs le moindre secours, tombera assurément, et servira ainsi d'exemple pour enseigner aux autres combien il est vain d'essayer de mêler les séjours du monde avec l'aide de Dieu. . Si David, en ce qui concerne sa simple condition extérieure dans la vie, ne pouvait rester stable et sûr qu'en renonçant à toutes les autres confidences et en se jetant sur la justice de Dieu; Quelle stabilité, je vous prie de considérer, sommes-nous susceptibles d'avoir, lorsque la référence est à la vie spirituelle et éternelle, si nous tombons, que ce ne soit jamais si petit, de notre dépendance à la grâce de Dieu? Il est donc indéniable que la doctrine inventée par les papistes, qui divise l'œuvre de persévérance dans la sainteté entre le libre arbitre de l'homme et la grâce de Dieu, (114) précipite misérables âmes à la destruction.

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