3. Je me souviendrai de Dieu et je serai troublé. Le psalmiste emploie ici une variété d'expressions pour exposer la véhémence de son chagrin et, en même temps, la grandeur de son affliction. Il se plaint que ce qui constituait le seul remède pour apaiser son chagrin est devenu pour lui une source d'inquiétude. Il peut, en effet, sembler étrange que l'esprit des vrais croyants soit troublé en se souvenant de Dieu. Mais le sens de l'écrivain inspiré est simplement que, bien qu'il ait pensé à Dieu, sa détresse d'esprit n'a pas été supprimée. Il arrive sans doute souvent que le souvenir de Dieu au temps de l'adversité aggrave l'angoisse et le trouble des pieux, comme, par exemple, lorsqu'ils ont la pensée qu'il est en colère contre eux. Le prophète, cependant, ne veut pas dire que son cœur a été jeté dans une nouvelle détresse et inquiétude chaque fois que Dieu a été amené à son souvenir: il déplore seulement qu'aucune consolation ne vienne de Dieu pour le soulager; et c'est une épreuve qu'il est très difficile de supporter. Il n'est pas surprenant de voir les méchants déchirés par une terrible agonie mentale; car, puisque leur grand objectif et leur grand effort est de s'éloigner de Dieu, ils doivent subir le châtiment qu'ils méritent, à cause de leur rébellion contre lui. Mais lorsque le souvenir de Dieu, dont nous cherchons à tirer la consolation pour atténuer nos calamités, n'apporte ni repos ni tranquillité à nos esprits, nous sommes prêts à penser qu'il joue avec nous. On nous enseigne néanmoins à partir de ce passage, que malgré tout ce que nous pouvons éprouver de tracas, de chagrin et d'inquiétude, nous devons persévérer à invoquer Dieu même au milieu de tous ces obstacles.

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