12 Pourquoi alors as-tu démoli ses haies? C'est l'application de la similitude; car rien ne semble plus incohérent que le fait que Dieu abandonne la vigne qu'il avait plantée de sa propre main, pour être déracinée par des bêtes sauvages. Il est vrai qu'il a souvent menacé et prévenu le peuple par ses prophètes qu'il ferait cela; mais ce qui le contraignait à leur infliger une espèce de châtiment si étrange et si terrible, c'était qu'il pouvait rendre leur ingratitude d'autant plus détestable. En même temps, ce n'est pas sans raison que les vrais croyants sont enjoints de prendre les encouragements d'une telle libéralité distinguée de la part de Dieu; que, même au milieu de cet enracinement, ils pourraient au moins espérer que Lui, qui n'abandonne jamais le travail de ses propres mains, leur étendrait gracieusement ses soins (Psaume 138:8.) Le peuple a été amené à la désolation, à cause de sa propre obstination incurable; mais Dieu n'a pas manqué de sauver un petit nombre de pousses, au moyen desquelles il a ensuite restauré sa vigne. Cette forme de demande de pardon était, en effet, proposée à l'usage de tout le peuple, en vue d'empêcher une horrible destruction. Mais comme très peu cherchaient à apaiser la colère de Dieu en s'humiliant vraiment devant lui, il suffisait que ces quelques-uns soient délivrés de la destruction, pour qu'une nouvelle vigne puisse ensuite germer et s'épanouir. L'indignité qui a été faite à l'Église est aggravée par le contraste contenu dans les mots, lorsque Dieu, d'une part, nous est exposé comme vigneron, et lorsque les destructeurs de cette vigne, d'autre part, sont représentés être non seulement tout ce qui passe, mais aussi les sangliers et autres bêtes sauvages. Le mot כרסם, kiresem, que j'ai traduit en déchet, est pris par certains pour que remplisse le ventre. (394) Ce sens serait très bien en accord avec le présent passage; mais il n'est pas étayé par le sens ordinaire du mot.

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