35. J'ai juré une fois par ma sainteté. Dieu confirme maintenant par un serment ce qu'il a précédemment déclaré qu'il avait promis à David; d'où il ressort que ce n'était pas une question de petite importance; étant certain que Dieu n'interposerait pas son saint nom en référence à ce qui était sans conséquence. C'est un signe d'une singulière bonté de cœur pour lui, en nous voyant enclins à la méfiance, de lui apporter un remède avec tant de compassion. Nous avons donc d'autant moins d'excuse si nous n'embrassons pas, avec une foi vraie et inébranlable, sa promesse si fortement ratifiée, puisque dans son profond intérêt pour notre salut, il ne retient pas son serment, afin que nous puissions céder. entière crédibilité à sa parole. Si nous ne jugeons pas sa simple promesse suffisante, il ajoute son serment, en quelque sorte, pour un gage. L'adverbe une fois, (551) indique que le serment est irrévocable, et que par conséquent nous n'ont pas la moindre raison de craindre une quelconque inconstance. Il affirme avoir juré par sa sainteté, parce qu'il ne faut pas trouver un plus grand que lui-même, par qui il pourrait jurer. En jurant par lui, nous le constituons notre juge, et le plaçons comme souverain sur nous, comme il est notre souverain par nature. C'est une manière d'expression plus emphatique pour lui de dire, par ma sainteté, que s'il avait dit, par moi-même, non seulement parce qu'il magnifie et exalte sa gloire, mais aussi parce qu'il est beaucoup plus apte à la confirmation de la foi, rappelant, comme il le fait, les fidèles à l'habitation terrestre qu'il avait choisie pour lui-même, afin qu'ils ne jugent pas nécessaire pour eux de le chercher à distance; car par le terme sainteté, je n'ai aucun doute, il veut dire le sanctuaire. Et pourtant il ne jure que par lui-même et par rien d'autre; car, en nommant le temple qu'il avait désigné comme son siège, il ne s'éloigne pas de lui-même; mais, adaptant simplement son langage à nos compréhensions grossières, jure par sa sainteté qui habite visiblement sur la terre. En ce qui concerne la forme elliptique du serment, nous avons vu, dans un psaume précédent, que c'était une manière de prêter serment assez courante chez les Hébreux. Ainsi, ils furent avertis que le nom de Dieu ne devait pas être utilisé sans considération, de peur qu'en l'utilisant imprudemment et irrévérencieusement, ils ne s'attirent la vengeance divine. La forme d'expression abrupte et suspendue était en quelque sorte une bride pour les retenir et leur donner l'occasion de réfléchir. Il n'est pas rare que Dieu emprunte quelque chose à la coutume commune des hommes.

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