7. Et alors? Ce qu'Israël cherche, etc. Comme il est ici engagé sur un sujet difficile, il pose une question, comme s'il doutait. Il entendait cependant, en exprimant ce doute, rendre plus évidente la réponse qui suit immédiatement; car il laisse entendre qu'aucun autre ne peut être donné; et la réponse est, qu'Israël a travaillé en vain pour chercher le salut, parce que sa tentative était absurde. Bien qu'il ne mentionne ici aucune cause, comme il l'avait déjà exprimée, il voulait certainement qu'elle soit comprise ici. Car ses paroles sont les mêmes, comme s'il avait dit, - qu'il ne doit pas paraître étrange, qu'Israël n'ait rien gagné à lutter pour la justice. Et de là est prouvé ce qu'il soumet actuellement concernant l'élection: - Car si Israël n'a rien obtenu par mérite, qu'ont obtenu les autres dont le cas ou la condition n'était pas meilleur? D'où vient tant de différence entre égaux? Qui ne voit pas ici que ce sont les seules élections qui font la différence?

Or la signification du mot élection ici est douteuse; car pour certains, il semble qu'il faille prendre dans un sens collectif, pour les élus eux-mêmes, qu'il peut y avoir correspondance entre les deux clauses. De cette opinion je ne désapprouve pas, pourvu qu'il soit permis qu'il y ait quelque chose de plus dans le mot que s'il avait dit, les élus, même ceci, qu'il laisse entendre qu'il n'y avait pas d'autre raison pour obtenir leur élection, comme s'il disait , - "Ce ne sont pas ceux qui luttent en comptant sur les mérites, mais ceux dont le salut dépend de l'élection gratuite de Dieu." Car il compare distinctement avec tout Israël, ou le corps du peuple, le reste qui devait être sauvé par la grâce de Dieu. Il s'ensuit donc que la cause du salut n'existe pas chez les hommes, mais dépend du bon plaisir de Dieu seul.

Et les autres ont été aveuglés (345) Comme les élus seuls sont délivrés par la grâce de Dieu de la destruction, donc tous ceux qui ne sont pas élus doivent nécessairement rester aveuglés. Car ce que Paul veut dire en ce qui concerne les réprouvés, c'est que - que le commencement de leur ruine et de leur condamnation vient de là - qu'ils sont abandonnés par Dieu.

Les citations qu'il avance, recueillies dans diverses parties de l'Écriture, et non tirées d'un seul passage, semblent toutes étrangères à son propos, lorsque vous les examinez de près selon leurs contextes; car vous constaterez que dans chaque passage, l'aveuglement et l'endurcissement sont mentionnés comme des fléaux, par lesquels Dieu a puni les crimes déjà commis par les impies; mais Paul s'efforce de prouver ici que ce ne sont pas ceux qui ont été aveuglés, qui méritaient tant par leur méchanceté, mais qui ont été rejetés par Dieu avant la fondation du monde.

Vous pouvez ainsi brièvement dénouer ce nœud, que l’origine de l’impiété qui provoque le mécontentement de Dieu, est la perversité de la nature abandonnée par Dieu. Paul donc, en parlant de la réprobation éternelle, n'a pas sans raison fait référence à ces choses qui en découlent, comme le fruit de l'arbre ou le fleuve de la fontaine. Les impies sont en effet, pour leurs péchés, visités par le jugement de Dieu avec cécité; mais si nous cherchons la source de leur ruine, nous devons en arriver à ceci, - qu'étant maudits par Dieu, ils ne peuvent par tous leurs actes, paroles et buts, obtenir et obtenir autre chose qu'une malédiction. Pourtant, la cause de la réprobation éternelle nous est tellement cachée, qu'il ne nous reste plus qu'à nous émerveiller du dessein incompréhensible de Dieu, comme nous le verrons enfin par la conclusion. Mais ils raisonnent absurdement qui, chaque fois qu'un mot est dit des causes immédiates, s'efforcent, en les faisant avancer, de couvrir la première, qui nous est cachée; comme si Dieu n'avait pas, avant la chute d'Adam, librement résolu de faire ce qui lui semblait bon à l'égard de toute la race humaine à cause de cela, - parce qu'il condamne sa semence corrompue et dépravée, et aussi, parce qu'il rembourse aux individus la récompense que leurs péchés ont méritée. (346)

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