20. Il n'a pas non plus, par incrédulité, fait une enquête , etc. Bien que je ne suive pas l'ancienne version, ni [Erasmus], pourtant mon rendu n'est pas donné sans raison. L'apôtre semble avoir eu ceci en vue, - Qu'Abraham n'a pas essayé de découvrir, en pesant la question dans la balance de l'incrédulité, si le Seigneur était capable d'accomplir ce qu'il avait promis. Ce qui est proprement d'enquêter ou de rechercher quoi que ce soit, c'est de l'examiner par méfiance ou par méfiance, et de ne pas vouloir admettre ce qui semble non crédible, sans le passer au crible. (146) Il a en effet demandé, comment cela pouvait arriver, mais c'était la demande d'un étonné; comme c'était le cas avec la vierge Marie, lorsqu'elle demanda à l'ange comment cela pouvait être ce qu'il avait annoncé; et il existe d'autres exemples similaires. Les saints alors, quand un message leur est apporté concernant les oeuvres de Dieu, dont la grandeur dépasse leur compréhension, éclatent en effet en expressions d'émerveillement; mais de cette merveille ils passent bientôt pour saisir la puissance de Dieu: au contraire, les méchants, quand ils examinent un message, se moquent et le rejettent comme une fable. Tel était, comme vous le constaterez, le cas des Juifs, lorsqu'ils ont demandé au Christ comment il pouvait donner sa chair à manger. C'est pour cette raison qu'Abraham n'a pas été réprimandé quand il a ri et a demandé, comment un enfant pouvait-il naître d'un homme de cent ans et d'une femme de quatre-vingt-dix ans; car dans son étonnement, il admit pleinement la puissance de la parole de Dieu. D'un autre côté, un rire et une enquête similaires de la part de Sarah n'étaient pas sans reproche, car elle ne considérait pas la promesse comme valable.

Si ces choses s'appliquent à notre sujet actuel, il sera évident que la justification d'Abraham n'a eu d'autre commencement que celui des Gentils. C'est pourquoi les Juifs reprochent à leur propre père, s'ils s'exclament contre l'appel des Gentils comme une chose déraisonnable. Souvenons-nous aussi que la condition de nous tous est la même que celle d'Abraham. Toutes les choses autour de nous sont en opposition avec les promesses de Dieu: Il promet l'immortalité; nous sommes entourés de mortalité et de corruption: il déclare qu'il nous compte justes; nous sommes couverts de péchés: Il témoigne qu'il nous est propice et bon; les jugements extérieurs menacent sa colère. Que faire alors? Nous devons les yeux fermés passer par nous-mêmes et par tout ce qui est lié à nous, afin que rien ne puisse nous empêcher ou nous empêcher de croire que Dieu est vrai.

Mais il a été renforcé , etc. C'est de la même importance avec une ancienne clause, quand on dit, qu'il n'était pas faible dans la foi. C'est comme s'il avait dit qu'il avait vaincu l'incrédulité par la constance et la fermeté de la foi. (147) Personne ne sort vraiment vainqueur de ce concours, mais celui qui emprunte des armes et de la force à la parole de Dieu. D'après ce qu'il ajoute, rendre gloire à Dieu , il faut remarquer qu'aucun plus grand honneur ne peut être donné à Dieu, que par la foi pour sceller sa vérité; car, d'autre part, on ne peut lui faire aucun plus grand déshonneur que de refuser sa faveur offerte ou de discréditer sa parole. C'est donc la chose principale pour honorer Dieu, pour embrasser docilement ses promesses: et la vraie religion commence par la foi.

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