15 Dites ces choses, exhortez et réprouvez Cette conclusion a le même sens que s'il enjoignait à Titus de s'attarder continuellement sur cette doctrine de l'édification, et de ne jamais se lasser, parce qu'elle ne saurait être trop inculquée. Il lui demande également d'ajouter les encouragements des «exhortations et des réprimandes»; car les hommes ne sont pas suffisamment avertis quant à leur devoir, s'ils ne sont pas aussi vivement incités à l'accomplir. Celui qui comprend les choses que l'apôtre a autrefois énoncées, et qui les a toujours dans sa bouche, aura du terrain non seulement pour enseigner, mais également pour corriger.

Avec toute l'autorité Je ne suis pas d'accord avec Erasmus, qui traduit ἐπιταγή «diligence in commanding». Il y a une plus grande probabilité dans l'opinion de Chrysostome qui l'interprète comme signifiant la sévérité contre des péchés plus atroces; à travers je ne pense pas que même lui ait touché le sens de l’apôtre; c'est-à-dire que Titus devrait revendiquer l'autorité et le respect de lui-même en enseignant ces choses. Pour les hommes enclins à des enquêtes curieuses et avides de bagatelles, n'aiment pas les commandements de mener une vie pieuse et sainte comme étant trop communs et vulgaires. Afin que Titus puisse rencontrer ce dédain, il lui est enjoint d'ajouter le poids de son autorité à sa doctrine. C'est avec le même point de vue (à mon avis) qu'il ajoute aussitôt, -

Que personne ne te méprise D'autres pensent que Titus a pour instruction de gagner l'oreille des hommes et leur respect pour lui par l'intégrité de sa vie; et il est en effet vrai qu'une conduite sainte et irréprochable donne une autorité à l'instruction. Mais Paul avait un autre objet en vue; car ici il s'adresse au peuple plutôt qu'à Titus. Parce que beaucoup avaient des oreilles si délicates, qu'ils méprisaient la simplicité de l'Évangile; parce qu'ils avaient une telle envie de nouveauté, qu'il ne restait pratiquement plus de place pour l'édification; il abat l'orgueil de ces hommes et les charge strictement de ne pas mépriser, de quelque manière que ce soit, une doctrine saine et utile. Cela confirme la remarque que j'ai faite au début, que cette épître a été écrite aux habitants de Crète plutôt qu'à un seul individu.

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