Mais nous devons joindre la dernière partie, - que Dieu a montré aussi au Prophète quatre forgerons , car ces deux visions sont liées ensemble. Quiconque ne prend alors que la première partie agit de manière très absurde, car le sens de la prophétie ne sera pas ainsi évident. Si donc on ne veut pas mutiler ce qui est lié, il ne faut pas séparer ce qui est ajouté concernant les quatre forgerons. Dans la mesure où les Juifs avaient été opprimés de tous côtés, Dieu montre qu'il a suffisamment de remèdes, et même de divers milieux. Le prophète avait vu quatre cornes; il voit maintenant quatre forgerons, c'est-à-dire qu'on lui fait savoir que Dieu peut immédiatement trouver le moyen d'arrêter tous les désordres et tumultes; car il peut battre pour ainsi dire sur une enclume ces cornes, et briser en morceaux celles qui avaient jadis dispersé les Juifs. Le même point de vue doit être pris du nombre quatre que dans le premier cas: car comme les Chaldéens avaient fait rage contre les Juifs, le Seigneur montre avait des ennemis à portée de main, comme il l'avait déjà en partie mis en évidence; car comment se fait-il que les Perses et les Mèdes aient pris si soudainement possession de Babylone, s'ils n'étaient pas des ouvriers que Dieu avait employés pour abattre la corne babylonienne? Et d'où était-ce que les Syriens, les Egyptiens et les autres nations s'étaient prosternés? C'était parce qu'ils étaient des cornes. Mais le Seigneur brisa la férocité de tant de nations par ses nombreux ouvriers, car il les employa comme s'ils étaient engagés et prêts à faire son service. Nous appréhendons maintenant le véritable objet du Prophète.

Mais bien que le Prophète ait voulu par cette prophétie encourager et animer à la patience sa propre nation, comme l'Esprit de Dieu lui avait donné cette fonction; pourtant il y a ici devant nous par le Seigneur comme dans un miroir, la condition réelle de l'Église aujourd'hui. Ne nous demandons donc pas si le monde fait rage de tous côtés contre l'Église et si les tempêtes et les tempêtes surgissent de l'est comme de l'ouest: ce n'est pas non plus une chose nouvelle que de nombreux ennemis de diverses parties s'unissent; et que l’Église de Dieu devrait ainsi subir de nombreux assauts. C'est une chose. En attendant, que ce soit notre consolation, - que Dieu a plusieurs forgerons à portée de main. La métaphore du Prophète est tout à fait appropriée; car la rusticité des cornes était formidable LO les Juifs; mais le Prophète laisse entendre qu'il y a de la dureté dans les marteaux, capable de briser toutes les cornes. Dieu alors, bien que nous soyons frappés par nos ennemis, trouvera des forgerons pour les briser en morceaux; et c'est bien ce que nous avons trouvé par expérience. Comment se fait-il que le petit nombre de ceux qui adorent purement Dieu continue d'exister, malgré la rage des ennemis, et malgré tant de consultations et de dispositifs? Car qu'est-ce que toutes les monarchies désirent plus, ou avec une plus grande avidité, que d'éteindre le souvenir de l'Évangile? Si donc nous demandons quelle est la condition du monde entier à ce jour, nous trouverons qu'il n'y a guère de ville ou de peuple, ou un monarque, ou même un des moindres princes, dont la race ne se montre pas contre l'Église. . Comment se fait-il donc qu'ils ne déploient pas leur force et ne démolissent pas l'Église qui, d'un seul souffle, pourrait tomber cent fois par terre? Comment est-ce, si ce n'est que Dieu par ses maîtres brise les cornes, et cela au moyen de forgerons?

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