En ce qui concerne les chars, nous avons vu ailleurs que les anges sont comparés aux cavaliers; car ceux-ci chevauchent rapidement pour ainsi dire à travers le monde entier pour exécuter ce que Dieu leur commande: de même, quels que soient les changements qui se produisent, ils sont appelés les chars de Dieu; car soit les anges sont prêts à faire quoi que ce soit en obéissance à Dieu, soit les événements eux-mêmes sont des chars de Dieu, c'est-à-dire qu'ils sont comme des hérauts rapides, qui nous annoncent ce qui était auparavant inconnu. Sachez donc que tous les événements fortuits, comme ils sont appelés par les incroyants, sont des chars de Dieu, sont ses messagers, qui déclarent et proclament ce qui nous était auparavant caché. Et il n'y a rien de tendu dans cette similitude ou cette métaphore.

Quant à la couleur des chevaux, les interprètes, comme je l'ai déjà dit, ont travaillé avec une grande inquiétude; et bien que j'ose ne rien affirmer d'aussi certain, cependant la conjecture probable est que par les chevaux noirs et blancs sont désignés les Babyloniens plutôt que les Perses, mais dans un but différent de ce que les interprètes ont pensé. Car la référence doit être aux Juifs, quand il est dit, que des chevaux noirs puis des chevaux blancs sont partis vers Babylone; car le Saint-Esprit laisse entendre que la liberté fut donnée aux Chaldéens de harceler les Juifs et de remplir tous les lieux de ténèbres. La noirceur dont parle alors le Prophète signifie les calamités apportées aux Juifs. Tout ce temps était sombre, plein de chagrin et de chagrin, pendant lequel les Chaldéens possédaient l'empire oriental, et Babylone était le siège suprême du gouvernement ou de la monarchie. Une période très différente a ensuite réussi, lorsque les Babyloniens ont été conquis et que les Perses ont apprécié l'empire oriental. La couleur était alors blanche, car la faveur de Dieu resplendissait de nouveau sur les Juifs, et la liberté leur fut aussitôt donnée de retourner dans leur propre pays. Nous voyons donc que le Prophète soumet à juste titre, que la couleur des chevaux était blanche; car telle était la faveur accordée aux Juifs par les Perses, que le soleil de joie se leva sur eux, ce qui exalta leur cœur. Mais le Prophète ne fait aucune mention du premier char comme partant, et pour cette raison, comme le pensent les interprètes, parce que l'empire de Babylone a été renversé par un obus. Mais ils se trompent là-dessus, comme je l’ai déjà dit, car ils ne se réfèrent pas aux couleurs à l’état de l’Église de Dieu. C'est pourquoi le Prophète, je ne doute pas, omet délibérément la mention de la sortie du premier char, parce que les Juifs avaient fait l'expérience de la conduite du jugement de Dieu dans leur propre pays, car ils avaient été gravement affligés. Comme Dieu a donc coutume d'exécuter son jugement d'abord sur sa propre maison, et comme il est écrit, «le jugement commence dans sa propre maison» (1 Pierre 4:17,) donc il l'intention d'observer le même ordre dans ce cas, c'est-à-dire de châtier les péchés du peuple élu avant qu'il ne passe aux Chaldéens et aux autres nations.

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