Les discours d'Elihu

C'est le point de vue de presque tous les savants que les discours d'Elihu sont un ajout ultérieur. Les motifs de cette opinion sont les suivants. Sa présence surprend le lecteur, il n'est pas mentionné avec les autres amis dans le prologue, et nous n'avons eu aucune indication qu'il a tout le temps écouté le débat. Il est encore plus remarquable qu'il ne soit pas mentionné à la fin. Ici, Dieu juge Job et ses amis, et il est étrange qu'Elihu soit ignoré. Si l'auteur voulait qu'Elihu représente le vrai point de vue, pourquoi n'a-t-il pas représenté Dieu le louant, sinon, pourquoi n'est-il pas condamné avec les amis ? Ce silence est d'autant plus surprenant au vu du contenu des discours. Elihu accuse les amis de l'inefficacité de leur attaque, mais il adopte un peu la même attitude et répète leurs arguments, bien qu'en passant, dans une certaine mesure, au-delà d'eux. Il élabore la pensée que la souffrance est une discipline et peut en fait être une expression de la bonté de Dieu. Il élabore cette veine d'arguments plus complètement que les trois amis. Pourtant, il est difficile de penser qu'après avoir épuisé le débat entre Job et les amis, le poète aurait dû introduire un nouveau locuteur à moins qu'il n'ait quelque chose de mieux à dire, à moins qu'en fait, il puisse résumer le cas et décider les contestataires. Job aurait pu rencontrer les arguments d'Elihu aussi facilement que ceux des amis. Nous pouvons être bien assurés que l'auteur qui l'a fait triompher d'eux ne l'aurait jamais laissé réduire au silence par les mêmes affirmations d'Elihu. Il est également remarquable qu'Elihu dans sa description des merveilles célestes anticipe dans une certaine mesure le discours de Dieu qui va suivre, et lui enlève ainsi une partie de son effet. Le style des discours est partout à un niveau beaucoup plus bas, ils sont prolixes et difficiles à comprendre, et la langue est plus colorée par des influences araméennes. Il convient également de noter que les premiers mots du discours de Jéhovah, « Qui est celui qui obscurcit le conseil par des paroles sans connaissance ? », qui se réfèrent à Job, n'admettent pas bien l'opinion selon laquelle un autre orateur a prononcé un long discours depuis que Job a fini de parler. Il y a des arguments mineurs qui n'ont pas besoin d'être mentionnés ici. Qui est-ce qui obscurcit le conseil par des paroles sans connaissance ? », qui se réfèrent à Job, n'admettent pas bien l'opinion selon laquelle un autre orateur a prononcé un long discours depuis que Job a fini de parler. Il y a des arguments mineurs qui n'ont pas besoin d'être mentionnés ici. Qui est-ce qui obscurcit le conseil par des paroles sans connaissance ? », qui se réfèrent à Job, n'admettent pas bien l'opinion selon laquelle un autre orateur a prononcé un long discours depuis que Job a fini de parler. Il y a des arguments mineurs qui n'ont pas besoin d'être mentionnés ici.
Quelques érudits, cependant, considèrent toujours les discours comme faisant partie du poème original. Il est soutenu que la fonction d'Elihu est d'exposer et de corriger l'orgueil spirituel de Job, qu'il n'a lui-même pas réussi à détecter et à surmonter. Elihu lui rappelle sa faute et montre comment la discipline par laquelle Dieu l'a amené a été conçue pour le purifier de son péché insoupçonné et l'élever à une éminence spirituelle plus élevée. Malgré les arguments subtils avancés en faveur de ce point de vue, il doit être rejeté comme très improbable. La principale leçon du livre sur cette théorie ne trouve nulle part d'expression claire, alors que le débat est largement hors de propos. La représentation du dessein de Dieu ne s'harmonise pas avec celle du Prologue, et les discours divins perdent beaucoup de leur signification. De plus, selon le Prologue, qui représente le point de vue de l'auteur, Job est un homme vraiment irréprochable, reconnu comme tel par Dieu lui-même. Avec cela, Elihu n'est pas d'accord, ce n'est donc pas l'auteur original qui l'a introduit dans le livre. Ce n'est pas non plus le fait qu'Elihu convainc Job, c'est la vision de Dieu qui l'amène à la contrition.
Les raisons de l'insertion de ces discours sont superficielles. L'auteur a souhaité réaffirmer la doctrine des amis, mais aussi en développer des aspects qui n'avaient pas été suffisamment pris en compte. Il insiste sur la valeur de l'affliction pour la discipline et insiste beaucoup sur la bonté de Dieu. Il souhaitait également réprimander Job pour ses paroles inconvenantes au sujet de Dieu. Et il semble s'être dissocié du poète, à qui l'on doit le reste du livre, dans sa représentation du personnage de Job avant son procès, alors qu'il pensait aussi qu'il était inapproprié de représenter Dieu comme condescendant à débattre avec Job.

Les discours d'Ellhu

Elihu explique ses raisons d'intervenir dans le débat.

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