Car bien que je sois libre de tous les hommes, je ne suis pas tenu de faire ce qui me semble illégal, incommode ou désavantageux, pour plaire à qui que ce soit ; pourtant je me suis fait un serviteur de tous, m'adonnant aux devoirs les plus fatigants, afin d'avancer leur bonheur ; ou se conformer aux convictions et aux inclinations des autres dans des choses indifférentes. L'expression originale, εδουλωσα, est littéralement, je me suis asservi à tous;une expression particulièrement belle et appropriée telle qu'elle est utilisée ici par l'apôtre. « Les esclaves travaillaient pour leurs maîtres sans salaire et prenaient soin de se conformer à leurs humeurs. Et l'apôtre, tout en prêchant l'évangile, se réduisit à la condition d'esclave, à la fois en servant tous les hommes sans salaire, voire, sans exiger d'eux un entretien, et en se conformant à leurs préjugés dans tous les cas où il pourrait le faire sans péché." En d'autres termes, il agissait avec autant d'abnégation à l'égard de leurs intérêts, et avec autant de précautions pour ne pas les offenser, comme s'il avait été absolument en leur pouvoir, qu'un esclave l'est dans celui de son maître.

Où est le prédicateur de l'évangile qui marche sur les mêmes pas ? Que je puisse gagner plus à la vraie religion et au salut ; dans lequel, comme il aurait pu ajouter, j'ai trouvé un noble équivalent pour tout ce que je pouvais faire ou supporter. Par le mot κερδησω, traduit je pourrais gagner , l'apôtre laisse entendre que ses hommes qui convertissaient à Christ faisaient partie du gain ou du salaire qu'il se proposait d'obtenir en prêchant l'évangile.

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