Cache-toi près du ruisseau Cherith Un ruisseau, sans aucun doute, bien connu d'Élie : lui et la vallée qu'il traverse, sont près du fleuve Jourdain ; mais que ce soit du côté est ou ouest, ce n'est pas si bien convenu. En l'envoyant dans ce lieu reculé et retiré, où il devait se cacher, afin que ni amis ni ennemis ne sachent où il était, Dieu le sauva de la fureur d'Achab et de Jézabel, qui, il le savait, chercheraient à le détruire. . Qu'Achab ne l'ait pas saisi immédiatement après avoir entendu la prédiction et l'avertissement susmentionnés, cela doit être attribué à la providence suprême de Dieu. J'ai commandé aux corbeaux de te nourrir ou, je commanderai ;c'est-à-dire, les émouvoir efficacement par des instincts, qui seront aussi puissants avec eux, qu'une loi ou un commandement l'est aux hommes. On dit que Dieu commande à la fois aux créatures brutes et aux choses insensées, lorsqu'il leur fait faire ce qu'il a l'intention d'effectuer par elles. Les corbeaux étant des oiseaux de proie, et très voraces, étaient plus susceptibles de voler le prophète que de lui apporter de la nourriture ; mais le commandement de Dieu suspendit leur instinct naturel et les fit agir contre lui.

On dit qu'ils sont contre nature et qu'ils négligent leurs jeunes; cependant, quand Dieu plaira, ils nourriront son prophète. Dieu aurait pu envoyer des anges pour le servir ; mais il a choisi des messagers ailés d'un autre genre, pour montrer qu'il peut servir ses propres desseins aussi efficacement par les créatures les plus méchantes que par les plus puissantes ; et pour donner à Elie une telle preuve de sa puissance et de son soin pour subvenir à ses besoins, qu'elle lui apprenne effectivement à se fier à Dieu dans les nombreuses et grandes difficultés auxquelles il devait être exposé : et plus les corbeaux semblaient être des instruments inadaptés. , plus était magnifié son pouvoir tout-puissant, qui contrôlait leurs inclinations naturelles pendant qu'il les employait; et le plus grand encouragement fut donné à son prophète de s'appuyer sur ce pouvoir, ainsi engagé pour lui dans ses plus grandes difficultés et dangers. Ceci, cependant, peut être dit pour le choix des corbeaux pour ce travail; que, comme ce sont des oiseaux solitaires, et qu'ils aiment vivre près des ruisseaux d'eau, de même ils ont l'habitude de chercher des provisions et de les porter jusqu'aux lieux de leur demeure ; c'est pourquoi ils n'étaient pas des créatures impropres à employer par Dieu à son service.

Supposer, comme certains l'ont fait, que les corbeaux, étant des oiseaux impurs, ( Lévitique 11:15 ,) souilleraient et rendraient impur la nourriture qu'ils apportaient, c'est se tromper sur le sens de la loi dans ce cas. La chair des animaux impurs ne devait pas être mangée par les Israélites ; mais leur toucher, pendant leur vie, ne communiquait aucune impureté cérémonielle ni à la nourriture ni à aucune autre chose : car les ânes et les chameaux étaient aussi impurs, et pourtant les Juifs s'en servaient constamment pour transporter des provisions, ainsi qu'à d'autres fins.

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