Ils criaient à haute voix. Ils étaient si loin d'être convaincus et confondus par le juste reproche qu'Élie leur jetait, qu'il les rendait d'autant plus sérieux et violents dans leurs démarches, et les incitait à agir plus ridiculement. Un cœur trompé les ayant détournés, ils ne purent délivrer leurs âmes en demandant : N'y a - t-il pas un mensonge dans notre main droite ? Et se coupent à leur manière , &c. Observez leur zèle ! Ils mêlaient leur propre sang à leurs sacrifices ; comme sachant par expérience, que rien n'était plus acceptable pour leur Baal (qui était bien le diable) que le sang humain ; et espérant ainsi déplacer leur dieu pour les aider. Et c'était en effet la pratique de divers païens dans le culte de leurs faux dieux. Plutarque, dans son livreDe Superstitione , nous dit que les prêtres de Bellone, lorsqu'ils sacrifiaient à cette déesse, avaient coutume de salir la victime de leur propre sang.

Les mages perses, selon Hérodote, apaisent les tempêtes et apaisent les vents en faisant des incisions dans leur chair. Ceux qui transportaient la déesse syrienne, comme le raconte Apulée, parmi d'autres farces folles, se coupaient de temps en temps avec des couteaux, jusqu'à ce que le sang jaillisse ; et même à ce jour, nous sommes informés, en Turquie, en Perse et dans plusieurs parties des Indes, il y a une sorte de fanatiques qui pensent qu'ils rendent un service très méritoire, et hautement acceptable à la divinité, en coupant et en mutilant leur propre chair. Cérémonies religieuses de Calmet et de Picart .

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