Quand quelques années sont venues Le nombre d'années qui m'est déterminé et assigné ; alors j'irai par le chemin d'où je ne reviendrai pas , c'est-à-dire à l'état et au lieu des morts, d'où les hommes ne peuvent revenir à cette vie. Le sens est que ma mort se hâte, et c'est pourquoi je désire sincèrement que la cause qui dépend entre moi et mes amis puisse être déterminée, que si je suis coupable de ces choses, j'en supporte la honte devant tous les hommes ; et, si je suis innocent, que je puisse voir ma propre intégrité et le crédit de la religion (qui souffre à cette occasion) justifiés, afin que je puisse mourir en paix avec Dieu, et puisse laisser la saveur d'un bon nom derrière moi.

Remarquez, lecteur, mourir, c'est prendre le chemin d'où nous ne reviendrons pas. C'est faire un voyage, un long voyage, un voyage pour de bon et pour tous ; de passer de là à un autre pays, du monde des sens au monde des esprits ! C'est un voyage vers notre longue demeure; il n'y aura pas de retour à notre état dans ce monde, ni aucun changement de notre état dans l'autre monde. Nous devons tous, très certainement, et très prochainement, faire ce voyage ; et il est confortable à ceux qui ont bonne conscience d'y penser ; car c'est le couronnement de leur intégrité.

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