Un ange lui apparut. Environ quatre cents ans s'étaient écoulés depuis que Dieu avait accordé à son ancien peuple toute communication surnaturelle, soit par prophétie, soit par le ministère des anges, soit de toute autre manière extraordinaire. Mais comme il était maintenant sur le point de leur envoyer le Messie et d'établir par lui une nouvelle dispensation, par laquelle une nouvelle voie plus spirituelle de relations avec lui-même devrait être ouverte et établie, il envoie un messager angélique pour annoncer ses intentions et préparer leur esprit pour la réception d'une si grande bénédiction. Car comme la loi, économie inférieure, fut donnée d'abord en grande partie par le ministère des anges, il convenait que l'Évangile, institution plus excellente, ne manquât pas d'une introduction au moins aussi extraordinaire et honorable.

Quand Zacharie le vit, il fut troublé. Bien qu'il ait l'habitude de converser avec Dieu, nous voyons pourtant qu'il fut plongé dans une grande consternation à l'apparition de son messager angélique, la nature ne pouvant supporter la vue. N'est-ce donc pas un exemple de la bonté aussi bien que de la sagesse de Dieu, que les services que nous rendent ces esprits célestes soient généralement invisibles ?

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