Alors Jésus dit à ses disciples pendant qu'ils avaient cet exemple devant leurs yeux, et étaient témoins du fait mélancolique d'un homme bien éduqué et bien disposé renonçant volontairement à tout espoir de la vie éternelle plutôt que de se séparer de ses possessions temporelles; c'est-à-dire renoncer à toute perspective des richesses et des gloires infinies et éternelles du ciel, pour les plaisirs insatisfaisants, incertains et transitoires de la terre ! En vérité, je vous le dis et vous enjoint fermement de croire et de considérer sérieusement ce que je dis ; qu'un riche entrera à peine dans le royaume des cieuxSoit dans le royaume de grâce, soit dans le royaume de gloire ; ou être amenés à avoir une telle estime et un tel amour pour l'évangile, avec ses bénédictions présentes et futures, qu'ils l'embrassent au risque de perdre leurs biens temporels, ainsi que leur bonne réputation, de ce fait, ou de manière à utiliser cette propriété dans telle que l'exigent les lois de l'Évangile. Notre-Seigneur ajoute donc : Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille, etc.

Proverbe courant chez les Juifs pour exprimer l'extrême difficulté d'une chose. Théophylacte observe que certains expliquent le mot καμηλον comme signifiant ici un câble. « Une bonne autorité, cependant, pour cette signification, bien qu'adoptée par Castalio, qui dit, rudentem , je », dit le Dr Campbell, « n'ai jamais vu. La fréquence du terme parmi toutes sortes d'écrivains, pour désigner la bête ainsi dénommée, est indéniable. En outre, le chameau étant le plus grand animal qu'ils connaissaient en Judée, son nom était devenu proverbial pour désigner quelque chose de remarquablement grand, et le passage d'un chameau dans le chas d'une aiguilleest venu, par conséquent, comme il ressort de certains écrits rabbiniques, pour exprimer une chose absolument impossible. Notre Seigneur représente donc ici le salut d'un homme riche comme étant à côté d'une impossibilité. C'était particulièrement le cas en ces premiers jours, lorsque la profession de l'Évangile exposait les hommes à tant de persécutions. Et peut-être, comme l'observe le Dr Macknight, ces expressions fortes, dans leur sens le plus strict, doivent être comprises de l'état de choses existant à ce moment-là ; pourtant elles s'appliquent aussi aux hommes riches de tous âges.

La raison en est que « les richesses ont une influence terrible sur la piété à deux égards. 1er, dans l'acquisition ; car, sans parler des nombreuses fraudes et autres péchés que les hommes commettent pour obtenir des richesses, ils occasionnent une variété infinie de soucis et d'inquiétudes, qui éloignent les affections de Dieu. 2° Ils offensent la piété dans la possession ; car, s'ils sont amassés, ils ne manquent jamais d'engendrer la convoitise, qui est la racine de tout mal ; et s'ils sont appréciés, ils deviennent de fortes tentations pour le luxe, l'ivresse, la luxure, l'orgueil et l'oisiveté. Mais, outre celles-ci, les richesses sont un piège dangereux à plusieurs autres égards. 1° Il est difficile de les posséder et de ne pas les aimer outre mesure, et de mettre en eux cette confiance qui ne doit être mise qu'en Dieu vivant. Pour les hommes riches « obtenant tout le nécessaire et le superflu de la vie au moyen de leurs richesses,

Il en est autrement des pauvres. Ils sont exposés à de multiples afflictions et travaillent sous la pression de besoins continuels. Ceux-ci servent à les convaincre de la vanité du monde, et à leur faire penser à leur dépendance de Dieu ; en même temps, les délivrances et les approvisionnements inattendus qu'ils rencontrent ancrent plus fermement l'idée. C'est pourquoi, par la nature même des choses, les pauvres sont plus près du royaume de Dieu que les riches ; et si ces derniers, cédant aux tentations de leur état, se fient à leurs richesses, on ne peut guère inventer des mots assez forts pour peindre la difficulté de les amener à cette sainte humeur qui les qualifierait pour le royaume de Dieu. 2° Il n'est pas facile de posséder des richesses et de ne pas s'estimer à cause d'elles, car ils donnent certainement à leurs possesseurs une conséquence qu'ils ne pourraient pas avoir autrement, et les font regarder avec respect par tous ceux qui sont autour d'eux. Mais 3° Le plus difficile de tous est de les posséder et d'en faire un bon usage, même cet usage que Dieu veut tous faire entre les mains de qui il les a déposés.

En d'autres termes, pour les utiliser comme ceux qui sont persuadés qu'ils ne sont pas à proprement parler propriétaires, mais simplement intendants d'eux, et seront certainement appelés par le grand Seigneur de tous à rendre compte de la manière dont ils ont employé chaque partie de eux, et quel usage ils ont fait des avantages et des occasions de faire et de recevoir le bien au-dessus des autres, que les richesses mettent en leur pouvoir.

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