La charité souffre longtemps. L'Apôtre nous donne ici seize caractères de l'amour divin ; — sur quoi, si la boussole de notre travail le permettait, il vaudrait la peine de s'étendre. 1° L' amour souffre longtemps, — est longanime ou patient envers tous les hommes : il souffre toute la faiblesse, l'ignorance, les erreurs, les infirmités, toute l'avance et la petitesse de la foi dans les enfants de Dieu ; toute la méchanceté et la méchanceté des enfants du monde ; — nourrir notre ennemi quand il a faim ; s'il a soif, lui donner encore à boire : ainsi continuellement entasser sur sa tête des charbons de feu, d'amour fondant, et à chaque pas s'efforcer de vaincre le mal par le bien.

2° C'est gentil, — , — un mot difficile à traduire : — C'est doux, doux, bénin ; il se tient à la plus grande distance de la morosité, de toute dureté ou aigreur d'esprit ; et inspire à la victime la plus aimable douceur et l'affection la plus fervente et la plus tendre. Par conséquent, l' amour ; Troisièmement, n'envie pas : — Il est impossible que cela soit le cas ; il est directement opposé à ce caractère funeste ; il ne peut pas être que celui qui a cette tendre affection pour tous, qui souhaite sincèrement toutes les bénédictions temporelles et spirituelles, toutes les bonnes choses de ce monde et du monde à venir, à chaque âme que Dieu a faite, soit peiné d'avoir accordé quelque bien cadeau sur n'importe quel enfant de l'homme.

S'il a lui-même reçu la même chose, il ne s'afflige pas, mais se réjouit qu'un autre participe au bien commun. S'il ne l'a pas fait, il bénit Dieu que son frère, au moins, a, et y est plus heureux que lui : et plus son amour est grand, plus il se réjouit des bénédictions de toute l'humanité ; plus il est éloigné de toute sorte et degré d'envie envers toute créature. 4° L' amour ne se vante pas, — περπερευεται, — n'est pas téméraire ou hâtif à juger : il ne condamnera personne à la hâte ; il ne condamne pas sévèrement une vue légère ou soudaine des choses ; il pèse d'abord toutes les preuves, notamment celles qui sont apportées en faveur de l'accusé.

Un véritable amoureux de son prochain n'est pas comme la plupart des hommes, qui voient peu, présument beaucoup et sautent ainsi à la conclusion. Non : il procède avec prudence et circonspection, attentif à chaque pas, souscrivant volontiers à cette règle des anciens païens « Je suis si loin de croire à la légère ce qu'un homme dit contre un autre, que je ne croirai pas facilement ce qu'un homme dit contre lui-même. ; Je lui permettrai toujours des doutes, et plusieurs fois des conseils aussi.

" 5ème, l'amour n'est pas enflé; il n'incline ni ne permet à un homme de penser plus haut qu'il ne devrait le penser, mais plutôt de penser sobrement; oui, il abaisse l'âme dans la poussière; il détruit toutes les hautes vanités engendrant l'orgueil, et nous réjouit de n'être rien. Ceux qui sont bienveillants les uns envers les autres d'un amour fraternel, ne peuvent qu'en honneur se préférer les uns les autres. Ceux qui, ayant le même amour, sont d'un commun accord, font estimer les autres mieux qu'eux-mêmes.Voir Wesley, Stanhope, Clarke et Bengelius.

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