Et à Abiathar, dit le roi : Va à Anathoth, etc.Jusqu'à quel point le grand prêtre Abiathar était impliqué dans le complot contre Salomon, l'histoire sacrée ne nous informe pas particulièrement : mais telle était la vénération accordée au caractère sacerdotal, que Salomon aurait à peine osé en déposer un tel, si la constitution de la nation l'y autorisait. Quand Abiathar, par sa conspiration, avait mérité un châtiment sévère, Salomon pouvait légitimement lui enlever tous les revenus de sa place, ainsi que la liberté d'y officier ; mais l'office sacerdotal, qu'il avait reçu de Dieu, et auquel il était oint, il ne pouvait pas s'aliéner; et c'est pourquoi nous pouvons observer qu'après sa privation, et même lorsque Tsadok était en possession de sa place, il est néanmoins encore mentionné sous le style et le titre de prêtre ; ch.

1 Rois 4:4 . La vérité est qu'il y a une grande différence entre priver un homme de la dignité et de l'exercice de sa fonction dans un lieu aussi déterminé, et lui enlever une autorité qui lui a été donnée par Dieu, et les bénéfices et émoluments de qui étaient les dons de la couronne ou de la nation. Le premier de ces Salomon ne pouvait pas faire ; et ce dernier, il est probable, il était plutôt incité à le faire, en raison de la prophétie de Samuel, dans laquelle il avait prédit à Eli, de qui Abiathar était descendu, que le Seigneur transférerait la prêtrise de la sienne à une autre famille ; comme il le fit maintenant en la personne de Tsadok, qui était de la maison d'Éléazar, comme Eli était de celle d'Ithamar ; de sorte que le sacerdoce retourna ainsi à son ancien canal. Voir Calmet et Stackhouse.

RÉFLEXIONS.— 1. Abiathar est avili, bien qu'en effet il méritait la mort, pour sa trahison et son opposition à la volonté déclarée de ce Dieu à l'autel duquel il servait : et ainsi fut enfin la menace contre la maison d'Eli accomplie, et le sacerdoce fut accompli. traduit de sa famille dans la lignée d'Éléazar. Noter; (1.) La parole de Dieu s'accomplira en son temps, même si parfois il dure longtemps. (2.) La rébellion chez un prêtre, qui devrait enseigner la loyauté, est doublement criminelle.

2. Joab est exécuté. S'attendant à juste titre à ce que son sort tombe ensuite, il cherche à sauver sa vie en s'envolant vers les cornes de l'autel. Là, Benaja reçoit l'ordre de le suivre et (parce que Joab a refusé de partir de là) de l'y tuer. Une telle pièce de justice exemplaire, conclut bien Salomon, serait la suppression de la culpabilité du sang de sa propre maison, qui, si elle était impunie, crierait contre l'épée négligente du magistrat; et la suppression d'un esprit aussi turbulent que celui de Joab conduirait aussi à la paix du royaume. Ainsi tomba Joab, selon les ordres de David, et fut enterré dans sa maison de campagne, qui se trouvait dans le désert.

Noter; (1.) Rien ne peut apaiser les cris du sang innocent, mais le sang du meurtrier. (2.) Les hommes méchants entraînent une malédiction sur leur postérité. (3.) Un magistrat négligent portera le péché du sang qu'il ne prend pas soin de venger. (4.) Bien que les lois humaines ne puissent se satisfaire de rien de moins que du sang pour du sang, cependant si le plus grand pécheur, même un meurtrier, vole vers les cornes du véritable autel, vers le sang expiatoire de l'Agneau saignant de Dieu, il ne sera jamais traîné de là.

Continue après la publicité
Continue après la publicité