Samuel dit à Saül : Tu as fait une folie. Samuel lui avait ordonné de rester sept jours ; jusqu'à ce que je vienne à toi et te montre ce que tu dois faire; ce que Josèphe explique comme une promesse qu'il viendrait après sept jours; c'est-à-dire . après le septième a été commencé; afin qu'ils sacrifient le septième de ces jours. Saül attendit les sept jours ; c'est-à-dire . jusqu'au septième jour, et quand il vit que Samuel n'arrivait pas, הימים למועד lemoed haamim, selon le temps fixé des jours,le septième jour étant loin, et le prophète n'apparaissant pas, impatient du retard, et sachant que les sacrifices devaient être offerts le septième jour, il résolut de ne plus attendre le prophète, et de sa propre autorité ordonne la solennité instantanément pour commencer. Au milieu apparaît Samuel , et lui reproche à juste titre sa présomption et son impatience. Le prophète a donc tenu son rendez-vous ; mais Saül, sous un manteau de piété, ( 1 Samuel 13:12.) a transgressé le commandement de Dieu que le prophète lui a donné, et a ainsi montré qu'il avait l'intention d'être absolu et arbitraire; d'agir en roi, indépendant sur les ordres et sans la direction de Dieu, et de ne tenir aucun compte des lois et de la religion établies, toutes les fois que son ambition ou sa politique le pousserait à agir contre elles.

Et bien que certains écrivains aient essayé d'atténuer cette faute de Saul, et pensent qu'il est difficile qu'il soit rejeté pour une offense si relativement petite ; pourtant, il m'apparaît sous un jour tout à fait différent, et comme un exemple très odieux et aggravé de désobéissance, et un spécimen complet de ce que l'homme prouverait plus tard. Samuel dit expressément, tu n'as pas gardé le commandement du Seigneur ton Dieu, qu'il t'a commandé. Quel était ce commandement ? Pourquoi, non seulement attendre sept jours jusqu'à ce que Samuel vienne assister au sacrifice, mais recevoir la direction de Dieu par le prophète, ce qu'il devait faire, ou quelles mesures il devait prendre, lors de l'invasion des Philistins, et ne pas agir dans une conjoncture si critique sans ses ordres. Saul, sous prétexte de piété,et faisant des supplications au Seigneur, contredit absolument le commandement, se croit au-dessus d'attendre le prophète, prend sur lui l'ordonnance d'une affaire qui ne lui appartenait nullement; et, comme si la direction de Dieu par le prophète n'avait aucune importance pour lui, il décide d'agir pour lui-même et de traiter avec les Philistins du mieux qu'il le pourrait.

Qu'un prince inférieur viole ainsi les ordres de son souverain, et agisse dans toute affaire d'importance directement contraire à ses instructions et à son devoir, et personne ne se fera un scrupule de le déclarer coupable de rébellion, ou de penser qu'il a été trop durement traité, en de sa dignité et de son gouvernement. En effet, cet exemple de la désobéissance de Saül au début de son règne, avant qu'il ne soit bien versé dans les affaires de l'État, ou expérimenté dans la guerre, ou le royaume rendu héréditaire dans sa famille ; alors que tout son peuple était terrifié à cause des Philistins, et que le retard de la venue de Samuel les faisait craindre que Dieu ne refuse de comparaître pour leur délivrance, était un exemple fort de ce tempérament obstiné, téméraire et impétueux, qui le rendait inapte pour le gouvernement auquel il a été élevé, et était la vraie raison de son rejet par Dieu. De cette disposition, il donna deux preuves immédiatement après celle dont je viens de parler : Car quand, lors de l'invasion de Jonathan de la garnison des Philistins, toute l'armée fut frappée de panique, de sorte que dans leur terreur ils s'entretuèrent ; qu'a fait l'héroïque Saul ? Pourquoi,il adjura le peuple, disant, maudit soit l'homme qui mange de la nourriture jusqu'au soir, afin que je sois vengé de mes ennemis : une exécration digne seulement d'un fou à prononcer, et que rien ne pourrait être plus extravagant, à moins qu'il ne soit ce qui l'a immédiatement suivi, le fait qu'il se soumettait à une exécration pour mettre à mort son fils Jonathan, pour avoir goûté un peu de miel sans savoir qu'il encourait la malédiction de son père en le mangeant.

Le lecteur observera ici un ou deux effets immédiats de l'action de Saül sans l'avis du prophète ; qu'on lui ait refusé l'honneur de remporter la victoire, et qu'il ait eu le déshonneur de la rendre incomplète par sa témérité ; et l'impertinence d'une partie de son excuse pour avoir désobéi aux ordres du prophète, à savoir. que le peuple se dispersa loin de lui ; lorsque cette même victoire fut obtenue par deux hommes seulement, Jonathan et son porteur d'armures, qui semèrent la terreur dans toutes les armées des Philistins, de sorte que dans leur hâte de s'échapper, ils se détruisirent l'un l'autre. Après cela, il ne s'étonnera pas que Dieu ait déterminé que le royaume de Saul ne devrait pas continuer,ou que Samuel était mécontent, et lui a donné la réprimande qu'il méritait si justement. Voir Chandler's Review of the History of David, p. 25 et les notes du chap. 15 :

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