Alors Saül mourut—Josèphe court dans de hauts éloges sur Saul, qui, sachant qu'il devait mourir, s'est ainsi galamment exposé pour son pays. Mais, en vérité, il n'y a pas la moindre place pour le panégyrique. Il mourut, ne combattant pas vaillamment, mais de sa propre main. Il est mort, non en héros, mais en déserteur. L'auto-assassinat est manifestement l'effet de la lâcheté, et il est aussi irrationnel et inique que vil. Dieu, dont nous sommes les créatures, est le seul arbitre, comme il est le seul auteur de la vie : nos vies sont sa propriété ; et il a donné au monde, à son église, à notre pays, à notre famille et à nos amis, une part d'eux : et donc, comme Platon l'observe finement dans son Phédon, « Dieu est autant blessé par l'auto-meurtre, que je devrais soit en faisant tuer un de mes esclaves sans mon consentement ; »

Bien plus noble que celle de Saul était la résolution de Darius ; qui, se voyant trahi, et qu'il devait être soit assassiné par ses propres sujets, soit livré aux mains d'Alexandre, ne serait pourtant pas son propre bourreau : culpabilité, que par la mienne." Quint. Sec. lib. 5 : cap. 12.

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