Quand ils furent descendus du haut lieu, etc. — La Vulgate ajoute à la fin de ce verset, et Saül lui prépara un lit sur le toit de la maison et s'endormit ; qu'Houbigant approuve. Nous renvoyons à sa note. Il rend le tout ainsi : Samuel communia avec Saül sur le toit de la maison, et Saül lui prépara un lit et y dormit ; 1 Samuel 9:26 . Vers le printemps du jour, Samuel appela Saül au sommet de la maison, en disant : Lève-toi,&c. La critique d'Houbigant est justifiée par la remarque suivante : A Alep, dit l'auteur des Observations, on dort l'été sur les toits des maisons, et on fait de même en Judée. Ainsi Egmont et Heyman nous apprennent qu'à Caipha, au pied du mont Carmel, les maisons sont petites et à toit plat, où, pendant l'été, les habitants dorment sous des tonnelles faites de branches d'arbres. Ils mentionnent aussi des tentes de joncs sur les terrasses des maisons de Tibériade, qui ont sans doute le même but, bien qu'ils ne le disent pas.

Le docteur Pococke nous dit de la même manière que lorsqu'il était à Tibériade en Galilée, il était reçu par l'intendant du cheikh, le cheikh lui-même ayant beaucoup de compagnie avec lui, mais lui envoyant des provisions de sa propre cuisine ; et qu'ils soupaient sur le dessus de la maison pour se rafraîchir, selon leur coutume, et y logeaient également, dans une sorte de cabinet d'environ huit pieds carrés, en osier, plastifié vers le bas, mais sans porte, chacun personne ayant son portable. En Galilée donc, nous trouvons, on logeait un étranger qu'on traitait avec respect sur le toit de la maison, et l'y faisait même souper. Cela peut peut-être nous conduire à la véritable explication du présent passage ; qui nous dit,que Samuel a conversé avec Saül sur le toit de la maison, et qu'au printemps du jour Samuel a appelé Saül au dessus de la maison, ou, comme on peut aussi bien traduire, sur le dessus de la maison (voir Noldius) ; c'est-à-dire que Samuel s'entretint avec lui pour avoir de la fraîcheur sur le toit de la maison le soir, et le matin appela Saül, qui y passa toute la nuit et ne bougea pas ; disant : Lève - toi, afin que je te renvoie. La LXX semble l'avoir très bien compris sous cet angle ; car ils traduisent ainsi le passage : et ils étendirent un lit pour Saül sur le toit, et il dormit ; ce qui montre combien cette explication est agréable à ceux qui connaissent les coutumes orientales. Voir Observations, p. 92.

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